Commentaire

La prière : comme voyant l’Invisible…

Brave homme, cet Ananias, et courageux lui aussi ! On ne fait pas état, dans ce discours, des graves hésitations qu’il a eues quant à la manière de se conduire avec Paul, cet (ancien ?) ennemi de sa communauté (Ac 9).
Il ne s’agit plus ici d’un souci historique. Mais d’un souci de communication au service de Celui qui a conduit l’histoire de Paul et, à travers cette histoire, celle du peuple d’Israël parmi les nations.
Dans l’urgence de la mission à accomplir, le baptême, signe de non retour !
Dans l’incertitude de la manière de conduire son nouvel engagement, la prière, dans le temple, ce lieu même où il se sait menacé par ses coreligionnaires juifs. La réponse, l’exaucement, c’est une vision qui lui est offerte – «ravi en extase» (v. 17) – un niveau de connaissance venant de Dieu, avec lequel il entre en dialogue, muni de sa seule raison humaine et des remords qui l’habitent quant à sa conduite passée.
Cette vision fait penser au «ravissement au troisième ciel» dont Paul parle dans 2 Cor 12, quoique les visions de l’apôtre aient toujours un aspect missionnaire.