Commentaire

L'incompréhensible résurrection

En tant que chrétiens, nous confessons le Christ ressuscité. Quand bien même il est encore à venir (Avent)! Nous l'exprimons régulièrement le dimanche au culte. Mais est-ce si évident que cela? Pour les disciples qui connaissaient Jésus personnellement, cela ne semble pas être le cas.
Lorsque les femmes sont revenues du tombeau, ils n'ont pas cru.
Pierre est allé voir, mais il était tellement perplexe qu'il est rentré chez lui, il n'a même pas osé partager ce qu'il avait vu.
Les disciples d'Emmaüs ont mis toute une journée pour comprendre avant de venir raconter aux onze ce qui s'était passé.
Nous n'avons pas la réaction des amis de Jésus à ce moment-là, mais nous pouvons douter qu'ils aient vraiment compris.
Et voilà que Jésus apparaît en chair et en os. La réaction : de la frayeur et de la crainte d'avoir vu un esprit! Pourtant, nous parlons bien des disciples qui ont passé trois années avec lui, tous les jours. Jésus a dû les rassurer, leur montrer plusieurs preuves physiques et leur ré-expliquer à nouveau les Ecritures. Après toutes ces tentatives, ont-ils enfin saisi l'ampleur de l'événement?
La résurrection reste quelque chose de compliqué. Si nous sommes honnêtes, nous sommes dans le même cas que les disciples. Durant ce temps de l’Avent, nous sommes invités à méditer sur cette incompréhensible résurrection, cette insondable présence du Christ au milieu de nos jours et jusqu’au cœur de nos nuits (v. 37b).
Inutile d’avoir peur de ce qui peut en tout temps s’abattre sur nous. Craignons plutôt
la somnolence qui nous anesthésie et nous berce dans les arcanes de l’illusion. «Veillez!», maintenez debout votre désir de la Parole de Vérité, venez la chercher «tôt le matin» (v. 38) – c'est-à-dire faites-en votre souci premier – dans le temple que vous construit jour après jour la méditation quotidienne de l’Evangile.