Samedi 14 Avril 2018

Temps

Temps de Pâques

Semaine

Samedi de la deuxième semaine

Complément

Psaume

Psaume 116b (115)

J’élèverai la coupe du salut

10
Je crois, et je parlerai,
 
moi qui ai beaucoup souffert,
11
moi qui ai dit dans mon trouble :
 
« L’homme n’est que mensonge. »

12
Comment rendrai-je au Seigneur
 
tout le bien qu’il m’a fait ?
13
J’élèverai la coupe du salut,
 
j’invoquerai le nom du Seigneur.
14
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
 
oui, devant tout son peuple !

15
Il en coûte au Seigneur
 
de voir mourir les siens !
16
Ne suis-je pas, Seigneur, ton serviteur,
 
 ton serviteur, le fils de ta servante, *
 
moi, dont tu brisas les chaînes ?

17
Je t’offrirai le sacrifice d’action de grâce,
 
j’invoquerai le nom du Seigneur.
18
Je tiendrai mes promesses au Seigneur,
 
oui, devant tout son peuple,
19
à l’entrée de la maison du Seigneur,
 
au milieu de Jérusalem !

Lectures du jour

Commentaire

Divine conjugaison des verbes

Au catalogue des vices suit à présent celui des vertus et des qualités propres à tout être humain touché par la foi en Jésus-Christ. L’homme nouveau, la femme nouvelle connaissent un changement radical : mais ils sont les « sujets passifs » – comme on dit en grammaire.

Cette passivité humaine n’a pourtant rien de dévalorisant !
Elle remet à sa place la primauté de l’agir de Dieu envers ses créatures. Elle rappelle que la grâce divine est première, que la capacité même d’aimer est un don et que le premier à prendre l’initiative, c’est Dieu et lui seul.
Les termes au passif rendent bien compte d’une parole première et antécédente : « élus, sanctifiés, aimés, pardonnés, appelés… ». Ce qui vient d’en haut se pose sur ce qu’il y a en bas : l’on ne peut attendre des bénéficiaires que reconnaissance et gratitude.

Dorénavant, pouvoir conjuguer les verbes au passif, c’est accepter de ne pas être à l’origine de tout, c’est apprendre à recueillir et accueillir avant toute chose ; seuls cette attente et ce laisser-faire façonnent ensuite la prière de louange et celle de la reconnaissance.
Seule cette manière de vivre comme un « second » façonne la réponse humaine, ouvre les yeux pour discerner et reconnaître, devient enfin le fondement sur lequel et à partir duquel une vie chrétienne peut s’épanouir, claire sur ses exigences, mais libérée de choix démesurés.
Ainsi, agir « au nom de… » n’est pas une manière de s’effacer, mais une chance pour grandir et rester libre.

Sujets de prière

Oraison

O Christ,
Lumière éternelle venue du Père pour notre salut,
tu as envoyé tes disciples annoncer la bonne nouvelle;
éclaire-nous pour que nous comprenions ta Parole,
que nous la mettions en pratique
et qu’ainsi nous ayons part à ton Royaume,
pour les siècles des siècles.

Cantique 36-02 (du recueil Alléluia)

Que ton Eglise fasse honneur