2
Écoutez cec
i, tous les peuples,
entendez bien, habit
ants de l’univers,
3
gens illustres, g
ens obscurs,
riches et pa
uvres, tous ensemble.
4
Ma bouche dira des par
oles de sagesse,
les propos clairvoy
ants de mon cœur ;
5
l’oreille attent
ive aux proverbes,
j’exposerai sur la cith
are mon énigme.
~
6
Pourquoi craindre aux jo
urs de malheur
ces fourbes qui me tal
onnent pour m’encercler,
7
ceux qui s’appu
ient sur leur fortune
et se vantent de leurs gr
andes richesses ?
8
Nul ne peut rachet
er son frère
ni payer à Die
u sa rançon :
9
aussi cher qu’il pu
isse payer,
toute v
ie doit finir.
10
Peut-on vivre
indéfiniment
sans jam
ais voir la fosse ?
11
Vous voyez les s
ages mourir :
comme le fou et l’insensé ils périssent,
laissant à d’a
utres leur fortune.
12
Ils croyaient leur mais
on éternelle, †
leur demeure établ
ie pour les siècles ;
sur des terres ils avaient m
is leur nom.
℟
13
L’homme combl
é ne dure pas :
il ressemble au bét
ail qu’on abat.
~
14
Tel est le dest
in des insensés
et l’avenir de qui
aime les entendre :
15
troupeau parqu
é pour les enfers
et que la m
ort mène paître.
À l’aurore, ils feront pl
ace au juste ;
dans la mort, s’effaceront leurs visages :
pour e
ux, plus de palais !
16
Mais Dieu rachètera ma vie aux gr
iffes de la mort :
c’est lu
i qui me prendra.
17
Ne crains pas l’h
omme qui s’enrichit,
qui accroît le l
uxe de sa maison :
18
aux enfers il n’emp
orte rien ;
sa gloire ne descend p
as avec lui.
19
De son vivant, il s’est bén
i lui-même :
« On t’applaudit car tout va bi
en pour toi ! »
20
Mais il rejoint la lign
ée de ses ancêtres
qui ne verront jamais pl
us la lumière.
℟
21
L’homme comblé qui n’est p
as clairvoyant
ressemble au bét
ail qu’on abat.
Commentaire
La vie : étreintes et empreintes
« Donné sous le grand Sceau de l’Etat » : ainsi se termine la promulgation d’un décret. « Je te confie cela sous le sceau du secret » : l’estampille, image évoquant à la fois l’instrument qui imprime et l’image imprimée, précieuse et confidentielle. « Je suis, sur toi et pour toi, cet être qui te marque et cette image indélébile que tu possèdes comme un baptême, insigne d’appartenance et de libération » : c’est ce que me semble proclamer le verset 6 de cette strophe.
La vie ne s’éveille dans toute sa vérité que lorsque deux êtres sont devenus l’un pour l’autre sceau et empreinte, géniteur et engendré. Combien de vivants sont des morts, en fait, parce que personne ne les réveille en les interpellant par leur nom, par un « Tu » qui tient compte de leurs forces et de leurs limites, respectant le mystère de leur altérité.
Louons Dieu pour ceux et celles qui nous ont généreusement marqués de leur personnalité, qui ont été et restent – même disparus – autant de pères ou mères spirituels pour nous, de frères et sœurs dans la foi.
Louons Dieu en particulier pour ce compagnon, cette compagne de vie qui nous est donné pour naviguer de conserve. Son nom, souvent évoqué, qui le fait vivre en nos cœurs et en attendre des délices. Nom du Christ, sans cesse invoqué, présent sur nous comme un signe distinctif appelant le pardon qui exonère et la vie en plénitude.
Désir d’amour et désir de Dieu, c’est tout un ! À lui d’allumer en nos cœur les amours qu’il nous faut, celles que réveilleront « sous le pommier » tant de vies qui s’ignorent.