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Combien de temps, Seigneur, vas-tu m’oublier,3
Combien de temps aurai-je l’âme en peine4
Regarde, réponds-moi, Seigneur mon Dieu ! *5
que l’adversaire ne crie pas : « Victoire ! »6
Moi, je prends appui sur ton amour ; †Temps ordinaire
Lundi
Évangile selon Jean, Chap. 8, v. 1-11
La condamnation que nous avons méritée,
tu l’as portée:
Merci, Seigneur Jésus-Christ.
Tu as accepté les souffrances de ton Fils
afin que nous soyons à l’abri de ta colère:
Merci Seigneur, notre Dieu.
Tu nous encourages à mettre notre confiance
en la miséricorde de Dieu:
Merci Seigneur Saint-Esprit.
Le Seigneur est ma lumière
Commentaire
Le regard de Dieu ou le regard des hommes?
Prise en flagrant délit d’adultère... Selon la loi, il faut lapider la femme. Rien de moins. Encore une fois, l’emprise de la lettre sur son esprit est radicale. Jésus entend. Mis à l’épreuve de la dureté des hommes qui le confrontent, il se baisse. Il écrit. Enigmatiquement, il écrit. Nous ne savons pas ce qu’il dessine sur le sable. A coup sûr, ce sera quelque chose d’éphémère et que le vent effacera. Les paroles s’envolent, mais les écrits restent, dit-on.
Mais ici? Si même l’écriture s’efface... que reste-t-il?
La réponse du Christ comble la vacuité intellectuelle et spirituelle de ces hommes qui le mesurent.
La réponse sera simple et impartiale: regardez-vous, «introspectez»-vous, et vous qui n’avez jamais péché, jetez la première pierre. La parole est tombée juste au bon endroit, là où elle devait... tout le monde se retire. Personne ne peut condamner l’autre sans faire face à sa propre réalité.
La conscience pousse les accusateurs à se retirer, à laisser le champ libre au Christ et à cette femme. Son salut est assuré par le simple retournement du miroir. Plus personne n’accuse. Le Christ non plus. Il donne la vie sauve à cette femme. «Va, et ne pèche plus», sera sa réponse. La liberté est à ce prix. Condamnée à vivre sous le regard de Dieu, non sous celui des hommes.