1
Pourquoi, Dieu, nous rejet
er sans fin ?
Pourquoi cette colère sur les breb
is de ton troupeau ?
2
Rappelle-toi la communauté
que tu acqu
is dès l’origine, †
la tribu que tu revendiqu
as pour héritage,
la montagne de Sion où tu f
is ta demeure.
3
Dirige tes pas vers ces ru
ines sans fin,
l’ennemi dans le sanctuaire a to
ut saccagé ;
4
dans le lieu de tes assemblées, l’advers
aire a rugi
et là, il a plant
é ses insignes.
5
On les a vus brandir la cognée,
comme en pl
eine forêt, *
6
quand ils brisaient les portails
à coups de m
asse et de hache.
7
Ils ont livré au fe
u ton sanctuaire,
profané et rasé la deme
ure de ton nom.
8
Ils ont dit : « All
ons ! Détruisons tout ! »
Ils ont brûlé dans le pays les lie
ux d’assemblées saintes.
9
Nos signes, nul ne les voit ;
il n’y a pl
us de prophètes ! *
Et pour combien de temps ?
Nul d’entre no
us ne le sait !
~
10
Dieu, combien de temps blasphémer
a l’adversaire ?
L’ennemi en finira-t-il de mépris
er ton nom ?
11
Pourquoi reten
ir ta main,
cacher la f
orce de ton bras ?
Commentaire
Nos Timothée et nos Epaphrodite …
En envoyant ses deux collaborateurs à Philippes, Paul nous montre que la première Eglise était vécue comme un échange de personnes, une circulation des prédicateurs, une manière de créer du lien entre les communautés naissantes : se soucier des uns des autres au-delà de nos frontières (de paroisse, de condition sociale, de famille).
Quand notre fille est née, j’ai eu le privilège d’accueillir un responsable de l’Eglise protestante d’Iran et un pasteur de l’Eglise évangélique arabe d’Alep en Syrie. Ils ont partagé notre joie et l’ont apportée dans ces pays lointains. Aujourd’hui (l’auteur de ce commentaire écrit en 2015), Alep est sous les bombes et je pense souvent au pasteur Bchara.
Se rencontrer, accueillir et envoyer – échanger ! – des frères et sœurs en Christ crée du lien, mondialise le proche et humanise le lointain, créant ainsi des parcelles de fraternité.
Lors d’une réunion d’Eglises au Sénégal, j’ai rencontré un pasteur malgache qui me montrait une photo de chez lui avec un pasteur suisse que je connais bien. Cela nous a beaucoup rapprochés.
C’est ainsi être Eglise que de créer du lien au-delà de ce monde qui construit des murs, qui allume la méfiance, voire attise la peur de l’étranger.
Peut-être pouvons-nous mettre à la place des noms de Timothée et d’Epaphrodite d’autres noms, d’autres visages de personnes étrangères que nous croisons en nous disant : eux aussi sont nos frères et sœurs en Christ, ou simplement en humanité. C’est Dieu qui peut-être me met en sa présence ou me l’envoie pour m’élargir l’esprit, le cœur et l’humeur.
« Pour que vous vous réjouissiez de le recevoir », écrit Paul.