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Je bénirai le Seigneur en tout temps,3
Je me glorifierai dans le Seigneur :4
Magnifiez avec moi le Seigneur,5
Je cherche le Seigneur, il me répond :6
Qui regarde vers lui resplendira,7
Un pauvre crie ; le Seigneur entend :8
L’ange du Seigneur campe à l’entour9
Goûtez et voyez : le Seigneur est bon !10
Saints du Seigneur, adorez-le :11
Des riches ont tout perdu, ils ont faim ;
Commentaire
Se vacciner contre la peur et le défaitisme
Le roi d’Assyrie menace Jérusalem assiégée et ses émissaires incitent les défenseurs à capituler. Au reçu de leur rapport, Ezékias prend le deuil et envoie consulter le prophète Esaïe avec une déclaration de confession des péchés et une mission d’intercession pour que Dieu ne laisse pas impuni ce souverain arrogant aux propos blasphémateurs.
S’ensuit un intense trafic de messages (de courriels !) entre Esaïe et Ezékias, celui-ci et les assiégeants de sa ville, Sennakérib – informé entre-temps par son service de renseignement des menées égyptiennes – et son adjudant.
Il débouche sur une nouvelle proclamation intimidante du roi d’Assyrie : « Tu as vu ce que j’ai fait aux autres rois, et leurs dieux protecteurs n’y ont rien pu… »
Nouvelle démarche « spirituelle » d’Ezékias : une prière, qu’il fait personnellement.
Cette scène qui montre Ezékias se rendant au temple et déployant la lettre de Sennakérib devant l’Eternel pour prendre celui-ci à témoin de l’outrage fait par l’Assyrien à sa Toute-Puissance est admirable.
C’est une confession de foi en l’autorité de Dieu sur tout l’univers physique et politique. Cette prière, une protestation d’orthodoxie (« Les dieux des nations ne sont que de pierre et de bois », v. 19-20), résonne comme une autosuggestion de la méthode Coué.
C’est pourtant dans la prière – et l’apaisement qu’elle procure enfin – que les idées les plus simples, celles auxquelles nous sommes accoutumés en temps normal, nous apparaissent comme des évidences renouvelées. Et le courage revient, qui pousse à l’action redoutée.