22
sauve-moi de la gue
ule du lion
et de la c
orne des buffles.
~
Tu m’
as répondu ! †
23
Et je proclame ton n
om devant mes frères,
je te loue en pl
eine assemblée.
24
Vous qui le craignez, lou
ez le Seigneur, †
glorifiez-le, vous tous, descend
ants de Jacob,
vous tous, redoutez-le, descend
ants d’Israël.
25
Car il n’a p
as rejeté,
il n’a pas réprouvé le malheure
ux dans sa misère ;
il ne s’est pas voilé la f
ace devant lui,
mais il ent
end sa plainte.
26
Tu seras ma louange dans la gr
ande assemblée ;
devant ceux qui te craignent, je tiendr
ai mes promesses.
27
Les pauvres mangeront : ils ser
ont rassasiés ;
ils loueront le Seigneur, ceux qui le cherchent :
« À vous, toujours, la v
ie et la joie ! »
28
La terre entière se souviendra
et reviendr
a vers le Seigneur,
chaque famille de nations se prosterner
a devant lui :
29
« Oui, au Seigne
ur la royauté,
le pouv
oir sur les nations ! »
30
Tous ceux qui festoy
aient s’inclinent ;
promis à la mort, ils pl
ient en sa présence.
31
Et moi, je vis pour lui : ma descend
ance le servira ;
on annoncera le Seigneur aux générati
ons à venir.
32
On proclamera sa justice au pe
uple qui va naître :
Voil
à son œuvre !
Commentaire
Un détour obligé
Cette élégie me rappelle une période de ma vie où tout sombrait autour de moi: des promesses, des espérances, des habitudes, des liens se sont à jamais enfuis de ma vue sans que j’y puisse faire quoi que ce soit.
Alors nous crions à Dieu – qui semble ne rien entendre et nous laisse dans notre misère. Des amis crient silencieusement, pris dans des drames face auxquels nos prières semblent impuissantes.
Quand Dieu semble sourd, c’est qu’il invite à une démarche spirituelle: « Réfléchissons à nos voies, examinons-les et retournons à l’Eternel» (v. 40).
Parfois dans la vie spirituelle, il vaut mieux consentir un détour obligé plutôt que s’obstiner à choisir telle voie qui nous semble adéquate mais se révélera sans issue. C’est un combat avec nous-mêmes devant Dieu et, parfois aussi, dans l’éloignement de Dieu.
Osons le cheminement intérieur, apprenons à considérer qu’il n’est pas possible de fonder notre vie, notre espérance, construire sur autre chose que sur la fidélité et l’amour de Dieu, qui nous porte dans ses «entrailles de miséricorde».
C’est à ce moment-là, au bout de cette démarche, que le priant entend une parole, déposée sur son cœur, comme une braise douce en plein frimas: «N’aie pas peur!» (57).
Des drames nous feront encore souffrir, mais celui qui prie n’est plus coupé de Dieu. Dans les ténèbres, il retrouve la communion avec lui. Il se tournera à nouveau vers Dieu en lui chantant sa louange et sa confiance.
Interpellant la vulnérabilité de ceux qu’il approchait, Jésus aussi a dit: « N’ayez pas peur! » … Lui, le Crucifié …