2
Dieu est pour nous ref
uge et force,
secours dans la détresse, toujo
urs offert.
3
Nous serons sans crainte si la t
erre est secouée,
si les montagnes s’effondrent au cre
ux de la mer ;
4
ses flots peuvent mug
ir et s’enfler,
les montagnes, trembl
er dans la tempête :
(℟)
(Il
est avec nous,
le Seigne
ur de l’univers ;
citad
elle pour nous,
le Die
u de Jacob !)
5
Le Fleuve, ses bras réjouissent la v
ille de Dieu,
la plus sainte des deme
ures du Très-Haut.
6
Dieu s’y tient : elle
est inébranlable ;
quand renaît le matin, Die
u la secourt.
7
Des peuples mugissent, des r
ègnes s’effondrent ;
quand sa voix retentit, la t
erre se défait.
℟
8
Il
est avec nous,
le Seigne
ur de l’univers ;
citad
elle pour nous,
le Die
u de Jacob !
9
Venez et voyez les
actes du Seigneur,
comme il couvre de ru
ines la terre.
10
Il détruit la guerre jusqu’au bo
ut du monde,
il casse les arcs, brise les lances, incend
ie les chars :
11
« Arrêtez ! Sach
ez que je suis Dieu.
Je domine les nations, je dom
ine la terre. »
℟
12
Il
est avec nous,
le Seigne
ur de l’univers ;
citad
elle pour nous,
le Die
u de Jacob !
Commentaire
Le temple nouveau
Et ce sont encore huit chapitres de cette veine qu’il faudrait lire pour décrypter la symbolique des mesures et proportions. Il y a bien une nourriture spirituelle là-derrière, mais pas pour l’entrepreneur pressé de bâtir le Royaume.
De plus, pour apprécier ce que décrit le prophète en des termes si précis qu’ils donnent le tournis au lecteur, il faut être un Hébreu, exilé en terre babylonienne.
Et donc avoir connu l’importance centrale du temple de Jérusalem pour la vie du croyant ; la présence du Tout-Puissant, là dans cet édifice sacré, c’est le cœur, le centre vivant et vivifiant de la foi.
Mais ce temple a été détruit, et l’exilé est en contact douloureux avec la civilisation triomphante de ses geôliers.
La libération promise et le retour au pays annoncé s’accompagnent ici d’une description minutieuse d’un temple qui sera le centre du pays retrouvé, de la ville sainte et de la relation restaurée avec le Seigneur.
La symétrie parfaite de l’édifice et sa magnificence parlent de la grandeur et de la sainteté de son Maître qui l’habite.
Il me semble que Jésus nous a donné une autre vision sur ce qui fait le centre de la foi, sur ce qui manifeste la présence de Dieu.
Mais, exilés dans une civilisation qui accole à tant de productions artistiques le mot « cultes » et boude « notre culte », nous nous accrochons à nos temples, à nos habitudes de pierre et d’horaires, comme si la présence de Dieu ne pouvait s’incarner que dans nos réalisations passées, et pas dans ce qui nous est demandé de trouver pour vivre aujourd’hui l’appel de Dieu.