2
Je t’aime, Seigne
ur, ma force :
Seigneur, mon r
oc, ma forteresse,
3
Dieu mon libérateur, le roch
er qui m’abrite,
mon bouclier, mon fort, mon
arme de victoire !
4
Lou
ange à Dieu ! †
Quand je fais app
el au Seigneur, *
je suis sauvé de to
us mes ennemis.
~
5
Les liens de la m
ort m’entouraient,
le torrent fat
al m’épouvantait ;
6
des liens inferna
ux m’étreignaient :
j’étais pris aux pi
èges de la mort.
7
Dans mon angoisse, j’appel
ai le Seigneur ;
vers mon Dieu, je lanç
ai un cri ;
de son temple il ent
end ma voix :
mon cri parvi
ent à ses oreilles.
8
La terre tit
ube et tremble, †
les assises des mont
agnes frémissent,
secouées par l’explosi
on de sa colère.
9
Une fumée s
ort de ses narines, †
de sa bouche, un fe
u qui dévore,
une gerbe de charb
ons embrasés.
10
Il incline les cie
ux et descend,
une sombre nu
ée sous ses pieds :
11
d’un kéroub, il f
ait sa monture,
il vole sur les
ailes du vent.
~
12
Il se cache au s
ein des ténèbres †
et dans leurs repl
is se dérobe :
nuées sur nuées, tén
èbres diluviennes.
13
Une lue
ur le précède, †
ses nu
ages déferlent :
grêle et g
erbes de feu.
14
Tonnerre du Seigne
ur dans le ciel, *
le Très-Haut fait entendre sa voix :
grêle et g
erbes de feu.
15
De tous côtés, il t
ire des flèches,
il décoche des éclairs, il rép
and la terreur.
16
Alors le fond des m
ers se découvrit,
les assises du m
onde apparurent,
sous ta voix menaç
ante, Seigneur,
au souffle qu’exhal
ait ta colère.
17
Des hauteurs il tend la m
ain pour me saisir,
il me retire du go
uffre des eaux ;
18
il me délivre d’un puiss
ant ennemi,
d’adversaires plus f
orts que moi.
Commentaire
La fin justifie...
Ce n'est pas sans un certain malaise qu'on lit le double récit de la naissance d’Isaac, le fils de la promesse, et l'expulsion d'Agar la servante et de son fils Ismaël.
Ces faits sont fort peu dignes du père des croyants choisi par Dieu ! A savoir : la jalousie de Sarah, la démission d’Abraham et son irresponsabilité en abandonnant Agar et son fils dans le désert.
A décharge, il faut se souvenir que pour l'auteur de ce récit, qui écrivait au temps de l'exil à Babylone, le moment de la naissance d'Isaac était capital, puisqu’il marquait le « coup d’envoi » de la naissance du « peuple de Dieu » issu de la descendance d'Isaac, peuple qui lui-même deviendra la « tête de pont » du monothéisme dans le monde. Monothéisme dont héritera le Christianisme.
Ce monothéisme, le christianisme va hélas le remettre en question à partir des conciles du 4e siècle, en faisant de Jésus de Nazareth un Dieu qu’on prie à l’égal du Père.
Sur ce plan, l'Islam, autre religion abrahamique, a été plus fidèle à la volonté fondatrice d'Abraham, dans sa préservation d'un culte à un Dieu unique.