1
Bénis le Seigneur, ô mon âme,2
Bénis le Seigneur, ô mon âme,3
Car il pardonne toutes tes offenses4
il réclame ta vie à la tombe5
il comble de biens tes vieux jours :6
Le Seigneur fait œuvre de justice,7
Il révèle ses desseins à Moïse,8
Le Seigneur est tendresse et pitié,9
il n’est pas pour toujours en procès,10
il n’agit pas envers nous selon nos fautes,
Commentaire
Garder le cap…
Ni angélisme ni mièvrerie dans l’évocation du combat que Paul mène pour garder en ligne ses lecteurs. C’est rude, c’est redoutable parfois.
C’est aussi à la hauteur de l’enjeu : « richesse, plénitude, intelligence, connaissance, trésors de sagesse ». Des mots forts qui commencent à identifier les « beaux discours » susceptibles de dévoyer la communauté naissante de Colosses.
En même temps, ces mots tentent de dire la merveille, la force d’une vraie communion chrétienne, seule capable d’entourer, d’accompagner les croyants dans les aléas de leurs vies.
Seule à même de fortifier leur cœur – pas tant celui qui bat physiquement dans leur poitrine que celui qui anime le centre de leur être. Ambivalence, insuffisance des mots pour évoquer l’ineffable ! D’où le risque d’errance ! D’où aussi la vigueur que Paul met à sa lettre. Il est absent pour ses lecteurs, mais si puissamment présent et proche par son esprit, sa prière, ses encouragements.
Le Christ vivant, souffrant, resurgissant, le Crucifié-Ressuscité, antidote aux beaux parleurs, critère solide de discernement pour tenir le cap dans les tempêtes de l’existence.
Savons-nous encore cela aujourd’hui, pouvons-nous le faire nôtre et en partager la conviction au milieu de tant de discours lénifiants qui, à force de « spiritualiser » ou de « vulgariser », déresponsabilisent ?