1
Heureux l’homme dont la fa
ute est enlevée, *
et le péch
é remis !
2
Heureux l’homme dont le Seigneur ne retient p
as l’offense, *
dont l’espr
it est sans fraude !
~
3
Je me taisais et mes f
orces s’épuisaient
à gém
ir tout le jour : †
4
ta main, le jo
ur et la nuit,
pes
ait sur moi ; *
ma vigue
ur se desséchait
comme l’h
erbe en été.
5
Je t’ai fait conn
aître ma faute,
je n’ai pas cach
é mes torts. †
J’ai dit : « Je rendrai gr
âce au Seigneur
en confess
ant mes péchés. » *
Et t
oi, tu as enlevé
l’off
ense de ma faute.
6
Ainsi chacun des ti
ens te priera
aux he
ures décisives ; *
même les ea
ux qui débordent
ne pe
uvent l’atteindre.
7
Tu es un ref
uge pour moi,
mon abr
i dans la détresse ; *
de ch
ants de délivrance,
tu m’
as entouré.
~
8
« Je vais t’instruire, te montr
er la route à suivre, *
te conseill
er, veiller sur toi.
9
N’imite pas les m
ules et les chevaux
qui ne compr
ennent pas, †
qu’il faut mater par la br
ide et le mors, *
et ri
en ne t’arrivera. »
10
Pour le méchant, doule
urs sans nombre ; *
mais l’amour du Seigne
ur entourera
ceux qui c
omptent sur lui.
11
Que le Seigne
ur soit votre joie !
Exult
ez, hommes justes ! *
Hommes droits, chant
ez votre allégresse !
Commentaire
Images en tension
Quelle image nous faisons-nous de Dieu? Pour ma part, j’aime tout particulièrement cette image du «Dieu mère» qui n’oublie pas son enfant. C’est une image que je comprends, qui me parle. J’ai beaucoup plus de peine avec l’image du «Dieu querelleur», du Dieu vengeur qui fait manger leur propre chair aux oppresseurs des siens (verset 26, qu’on ne lit pas souvent !).
La question me titille. Y a-t-il une image plus vraie que l’autre?
Faut-il choisir l’aspect tendre de Dieu, plus politiquement correct, et laisser dans l’ombre ce côté violent, destructeur, difficile à assumer et à défendre?
Il est bien sûr possible de sortir de ce dilemme en rappelant que les images ne sont que des images, qu’elles ne disent heureusement jamais tout de la réalité de Dieu, que leur réception est intimement liée à notre histoire. Mais ce n’est pas tout à fait satisfaisant.
Le mérite de toutes ces images, souvent contradictoires, appliquées à Dieu, c’est de nous empêcher de mettre définitivement la main sur Dieu, de l’enfermer dans nos catégories bien définies pour le rendre inoffensif et en faire un Dieu à notre image qui n’a plus rien à nous dire.