14
Tel est le dest
in des insensés
et l’avenir de qui
aime les entendre :
15
troupeau parqu
é pour les enfers
et que la m
ort mène paître.
À l’aurore, ils feront pl
ace au juste ;
dans la mort, s’effaceront leurs visages :
pour e
ux, plus de palais !
16
Mais Dieu rachètera ma vie aux gr
iffes de la mort :
c’est lu
i qui me prendra.
17
Ne crains pas l’h
omme qui s’enrichit,
qui accroît le l
uxe de sa maison :
18
aux enfers il n’emp
orte rien ;
sa gloire ne descend p
as avec lui.
19
De son vivant, il s’est bén
i lui-même :
« On t’applaudit car tout va bi
en pour toi ! »
20
Mais il rejoint la lign
ée de ses ancêtres
qui ne verront jamais pl
us la lumière.
℟
21
L’homme comblé qui n’est p
as clairvoyant
ressemble au bét
ail qu’on abat.
Commentaire
Comme si de rien n’était
A la lecture de ce passage, je m’interroge pour savoir quels sont les lépreux dont je redoute la compagnie. Ceux que je fuis, que je refuse de rencontrer, à qui je ne souhaite pas parler et avec qui je ne veux pas vivre ?
Cet évangile proclame qu’il y a un salut pour tous les lépreux du monde, car il y a la fraternité de Jésus. Lui n’a pas peur de s’approcher de toi, et ta souffrance et ton aspect ne lui font pas peur. Car il est venu pour guérir et briser les murs de séparation.
Lecteurs, sachez que si quelque lèpre vous ronge, vous aussi, ou que si les hommes vous rejettent, il y a cette parole forte de Jésus : « Allez et guérissez. »
Mais l’Évangile veut être plus qu’une consolation. Plus qu’une guérison. Il veut être encore... un appel, un appel fort à la reconnaissance.
La suite de cette histoire ! L’un des dix, UN SEUL revient dire sa reconnaissance à Dieu. Pas les neuf autres.
C’est donc si difficile que cela d’être reconnaissant ! Eh bien oui, apparemment, et ce n’est pas très courant. On oublie si vite ! Sur les dix, neuf ont oublié. Neuf ont négligé de dire merci. Jésus le relève.
Et nous, nous allons comme si de rien n’était. Il manque souvent dans nos vies, dans nos prières, cette dimension de la reconnaissance. Car, nous aussi visités par l’Esprit de Dieu, qui nous libère et nous délivre de nos lèpres, de nos peurs, nous sommes invités à la table de l’amitié que Jésus dresse sans cesse devant nous.