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1
J’aime le Seigneur :Â
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2
il incline vers moi son oreille :Â
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3
J’étais pris dans les filets de la mort,Â
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4
j’ai invoqué le nom du Seigneur :Â
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5
Le Seigneur est justice et pitié,Â
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6
Le Seigneur défend les petits :Â
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7
Retrouve ton repos, mon âme,Â
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8
Il a sauvé mon âme de la mort, *Â
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9
Je marcherai en présence du SeigneurÂ
Commentaire
Fais-en tes délices!
La sagesse n’a pas été «crée» par Dieu, elle n’est pas «née», au sens biologique, de lui. Tout au plus a-t-elle été «engendrée» - il y a une nuance! - par lui. Elle «procède» de lui, comme les théologiens le diront, beaucoup plus tard, à propos du Fils et/ou du Saint-Esprit; en tout cas, elle était avec eux auprès de Dieu dès le commencement.
Vraiment, nous gémissons en limite de portée avec ces instruments imparfaits de la pensée humaine et tombons juste en deçà du but – traduire pour aujourd’hui et ici la pensée d’autrefois et d’ailleurs.
Du moins le verbe «procéder», s’avancer vers, convient à une bonne description de l’action de cette puissance mystérieuse et bénéfique: elle cherche à rencontrer les hommes pour les instruire de ce qu’elle a vu au fin matin du monde et se plaît en leur compagnie.
À nous de prendre part à ce plaisir. Nous sommes invités à nous tenir sans cesse sous le regard perçant de la sagesse; d’entrer dans cette vision partagée du monde qu’elle a avec Dieu.
La sagesse apporte le bonheur à l’homme, elle est à sa disposition. Mais elle est à recevoir comme un cadeau qui doit être protégé. Elle ne doit pas être considérée comme acquise. L’homme doit y mettre du sien: écouter, persévérer, garder les portes de sa bouche et de son cœur.
Le dernier verset est une mise en garde et la confirmation, en négatif, du précédent: celui qui a trouvé la sagesse a trouvé la vie. Car sagesse et vie sont une seule et même chose. «Celui qui a le Fils a la vie», dira l’évangéliste Jean.