Â
1
Heureux qui cr
aint le Seigneur
Â
et marche sel
on ses voies !
Â
2
Tu te nourriras du trav
ail de tes mains :
Â
Heureux es-tu ! À t
oi, le bonheur !
Â
3
Ta femme sera dans ta maison
Â
 comme une v
igne généreuse, *
Â
et tes fils, autour de la table,
Â
 comme des pl
ants d’olivier.
Â
4
Voilà comment sera béni
Â
 l’homme qui cr
aint le Seigneur. *
Â
5
De Sion, que le Seigne
ur te bénisse !
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Tu verras le bonheur de Jérusalem
Â
 tous les jo
urs de ta vie, *
Â
6
et tu verras les f
ils de tes fils.
Â
      Paix sur Israël !
Commentaire
Souffrir sans le mériter
Ce texte se garde de justifier la souffrance.
Il ne dit pas: «vous qui êtes fragiles, faillibles, pécheurs… au fond, il est normal que vous souffriez – et même : vous méritez de souffrir …» – Non ! La souffrance ne vient pas comme un juste retour, mais comme quelque chose d’aussi immérité que la souffrance du Christ.
A nouveau, la soumission, le respect poussé de plus en plus loin.
Le respect et la bonté recommandés par ces versets peuvent être à sens unique, sans réciproque, « à perte » vis-à -vis d’un autre qui ne pratique pas la même attention ni les mêmes égards.
Non, ce n’est pas « à perte », dit le texte.
Bien agir et refuser de mal agir même si on est maltraité, c’est une attitude juste. Une souffrance non méritée – celle des croyants, semblable à celle du Christ – tend vers la justice.
Elle refuse de se faire justice, elle refuse de se venger ou de renoncer au respect parce que l’autre ne respecte rien. Non, les croyants n’accorderont pas aux injustes le pouvoir de leur dicter leur conduite ! « Je ne vous donnerai pas le pouvoir de me rendre méchant ! »
La vraie justice venant de Dieu est attendue patiemment. Elle est pratiquée en attendant, même à sens unique.
Ce texte suit une ligne difficile et exigeante.
Il se garde de justifier la souffrance, soit. Et pourtant: que de souffrances injustes ont été cautionnées, permises, imposées en usant de tels arguments ! Que de victimes encouragées, voire obligées à subir sans se révolter, à cause des bons conseils de l’épître de Pierre ! …