1
Pourquoi ce tum
ulte des nations,
ce vain murm
ure des peuples ?
2
Les rois de la t
erre se dressent,
les grands se liguent entre eux
contre le Seigne
ur et son messie :
3
« Faisons saut
er nos chaînes,
rejet
ons ces entraves ! »
4
Celui qui règne dans les cie
ux s’en amuse,
le Seigneur les to
urne en dérision ;
5
puis il leur p
arle avec fureur
et sa col
ère les épouvante :
6
« Moi, j’ai sacr
é mon roi
sur Sion, ma s
ainte mont
agne. »
7
Je proclame le décr
et du Seigneur ! †
Il m’a d
it : « Tu es mon fils ;
moi, aujourd’hu
i, je t’ai engendré.
8
Demande, et je te donne en hérit
age les nations,
pour domaine la t
erre tout entière.
9
Tu les détruiras de ton sc
eptre de fer,
tu les briseras comme un v
ase de potier. »
10
Maintenant, r
ois, comprenez,
reprenez-vous, j
uges de la terre.
11
Servez le Seigne
ur avec crainte,
rendez-lui votre homm
age en tremblant.
12
Qu’il s’irrite et vous
êtes perdus :
soudain sa col
ère éclatera.
Heureux qui trouve en lu
i son refuge !
Commentaire
Une prière qui nous transforme
Les deux disciples et les compagnons qu’ils rejoignent pourraient se sentir menacés par des pouvoirs qui les poursuivent, victimes impuissantes de la méchanceté ou l’aveuglement des notables de la Synagogue; ou encore acteurs malgré eux d’un combat métaphysique qui les dépasse, coincés qu’ils sont entre les pouvoirs équivalents du Bien et du Mal.
Mais, se plaçant face au Dieu Créateur (v. 24), les disciples prennent du recul. Recourant au chant d’un psaume de David qui reprend vie en leur cœur (Ps 2), ils osent en attribuer l’inspiration au Saint-Esprit et le relire à la lumière des événements qu’ils viennent de vivre : ils y retrouvent le «rire de Dieu» qui se moque des machinations des puissants au point de retourner l’opposition de ceux-ci au service de son dessein d’amour (v. 28).
On comprend que ces croyants retrouvent leur pleine assise et éprouvent cette stabilité jusque dans leur corps (v. 31).
Ils prient non pour que les combats leur soient épargnés mais pour que le Seigneur les guide dans leur service commun; qu’ils ne se sentent plus victimes mais collaborateurs de Dieu, acteurs et coauteurs de l’histoire passionnante qu’il conduit pour et avec les hommes.