1
Rendez grâce au Seigneur : il est bon,2
Rendez grâce au Dieu des dieux,3
Rendez grâce au Seigneur des seigneurs,4
Lui seul a fait de grandes merveilles,5
lui qui fit les cieux avec sagesse,6
qui affermit la terre sur les eaux,7
Lui qui a fait les grands luminaires,8
le soleil qui règne sur le jour,9
la lune et les étoiles, sur la nuit,10
Lui qui frappa les Égyptiens dans leurs aînés,11
et fit sortir Israël de leur pays,12
d’une main forte et d’un bras vigoureux,13
Lui qui fendit la mer Rouge en deux parts,14
et fit passer Israël en son milieu,15
y rejetant Pharaon et ses armées,16
Lui qui mena son peuple au désert,17
qui frappa des princes fameux,18
et fit périr des rois redoutables,19
Séhon, le roi des Amorites,20
et Og, le roi de Basan,21
pour donner leur pays en héritage,22
en héritage à Israël, son serviteur,23
Il se souvient de nous, les humiliés,24
il nous tira de la main des oppresseurs,25
À toute chair, il donne le pain,26
Rendez grâce au Dieu du ciel,
Commentaire
Attention, liberté!
Quelles «philosophies» vise exactement l’apôtre Paul?
On ne sait plus …
Mystères hellénistiques, cultes des anges, spéculations philosophiques et religieuses ou tentations de retour aux pratiques de la piété juive transparaissent toutefois au cours des versets qui suivent.
Le centre du propos, ce qui paraît le plus clair est la mise en garde suivante: tout ce qui pourrait ajouter, retrancher, nuancer ou soumettre à condition quoi que ce soit du cœur de l’Evangile doit être tenu pour suspect!
Et même dangereux pour la liberté du croyant, acquise en Jésus-Christ qui en a payé le prix.
Encore une fois (cf. 1,15-23), tout le nécessaire est pleinement donné en Christ, le baptême en est le signe tout à fait suffisant qui associe le croyant à la vie du Christ ressuscité, don gratuit de Dieu sans condition ni contrainte de quelque ordre que ce soit.
L’hymne antique (vv. 13b-15) le dit superbement: plus d’autre «autorité» que celle de l’amour donné sans réserve.
Vertige: mise au défi d’aimer, lancé à toute convention, tout rite, toute idée reçue ou bien pensante. Prise de distance critique et courageuse à l’égard de toute autorité, de tout pouvoir politique, économique, ecclésial… Non au profit de quelque anarchie sécrétée par le moi tout-puissant, mais pour un libre respect de soi comme des autres dans l’ordre de l’amour.
Voilà la vie proposée aux baptisés, s’ils veulent bien s’en contenter… Mais quel défi!