2
Je t’exalte, Seigne
ur : tu m’as relevé,
tu m’épargnes les r
ires de l’ennemi.
3
Quand j’ai crié vers t
oi, Seigneur,
mon Die
u, tu m’as guéri ; *
4
Seigneur, tu m’as fait remont
er de l’abîme
et revivre quand je descend
ais à la fosse.
5
Fêtez le Seigneur, vo
us, ses fidèles,
rendez grâce en rappel
ant son nom très saint.
6
Sa colère ne d
ure qu’un instant,
sa bont
é, toute la vie ; *
avec le soir, vi
ennent les larmes,
mais au mat
in, les cris de joie.
~
7
Dans mon bonhe
ur, je disais :
Rien, jam
ais, ne m’ébranlera !
8
Dans ta bonté, Seigneur, tu m’av
ais fortifié
sur ma puiss
ante montagne ; *
pourtant, tu m’as cach
é ta face
et je f
us épouvanté.
9
Et j’ai crié vers t
oi, Seigneur,
j’ai suppli
é mon Dieu :
10
« À quoi te servir
ait mon sang
si je descend
ais dans la tombe ? *
La poussière peut-
elle te rendre grâce
et proclam
er ta fidélité ?
11
Écoute, Seigne
ur, pitié pour moi !
Seigneur, vi
ens à mon aide ! »
~
12
Tu as changé mon de
uil en une danse,
mes habits funèbres en par
ure de joie.
13
Que mon cœur ne se t
aise pas,
qu’il soit en f
ête pour toi, *
et que sans fin, Seigne
ur, mon Dieu,
je te r
ende grâce !
Commentaire
La vieille Anne et l’Enfant qui grandit
Contempler Jésus enfant dans sa vie cachée et toute commune à Nazareth, un village comme tant d’autres villages sur la Planète, c’est l’imaginer, le laisser venir en images, le laisser venir au monde dans notre cœur profond et l’y laisser jouer et grandir.
C’est nous sentir essentiellement proches de lui, dans la personne du petit garçon ou de la fillette que nous sommes restés, avec ses joies, ses peurs, sa confiance, ses amours, sa naïveté de bon aloi, et qui forme le noyau de ce que nous sommes lorsque nous ne nous entêtons pas à le refuser et à le refouler.
C’est, en sa compagnie, sentir émerger l’idée de ce que Dieu veut que nous devenions, la trace, la signature qu’il désire nous voir laisser en cadeau-souvenir sur la terre comme dans le cœur de nos contemporains et descendants.
C’est grandir avec Lui, et comme Nicodème renaître de nouveau et d’En Haut.
C’est rester toujours jeune – il renouvelle ta jeunesse comme l’aigle, dit le Psaume, parce que l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour.
Si c’était à refaire… soupire-t-on quelquefois! Mais c’est à refaire!
Avec l’Enfant-Dieu qu’on berce dans notre cœur, qu’on tient attentivement par la main, qu’on protège du froid de l’égoïsme et de la tristesse du péché, que l’on enchante par les friandises qu’il aime, à qui l’on parle avec tendresse – ce sont nos prières d’adoration et de gratitude…vraiment, c’est chaque matin l’enfance retrouvée, chaque dimanche la vie recouvrée, une Épiphanie de tendresse et de majesté à chaque instant.
On le tient par la main, mais c’est lui qui nous protège.
L’enfance, une promesse …
«Par son fruit déjà, la vigne promet : celui-ci n’est pas encore mûr pour donner du vin, il est même encore au stade de la fleur et déjà il comble de joie. Il charme l’odorat avant le goût et même la vue avant l’odorat dans l’attente des biens futurs.
Car l’assurance ferme de la grâce qu’on espère délecte déjà ceux qui attendent avec constance.
Il en est ainsi du raisin de Chypre, qui promet du vin avant de l’être devenu : par sa fleur – c’est l’espérance qui est sa fleur – il nous donne l’espérance de cuvées merveilleuses.»
D’après Grégoire de Nysse, Père de l’Église du 4e s.