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27
Évite le mal, fais ce qui est bien,Â
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28
car le Seigneur aime le bon droit,Â
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29
Les justes posséderont la terreÂ
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30
Les lèvres du juste redisent la sagesseÂ
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31
La loi de son Dieu est dans son cÅ“ur ;Â
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32
Les impies guettent le juste,Â
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33
Mais le Seigneur ne saurait l’abandonnerÂ
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34
Espère le Seigneur,Â
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35
J’ai vue l’impie dans sa puissanceÂ
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36
Il a passé, voici qu’il n’est plus ;Â
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37
Considère l’homme droit, vois l’homme intègre :Â
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38
Les pécheurs seront tous déracinés,Â
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39
Le Seigneur est le salut pour les justes,Â
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40
Le Seigneur les aide et les délivre,Â
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Commentaire
Quand un être humain devient une devise commerciale …
Cette triste fin de chapitre nous donne à voir les fruits pourris du conflit entre Joseph et ses frères, conflit qu’on a laissé se durcir. Deux détails sont à souligner.
Si les frères ont cherché à se débarrasser à tout prix de Joseph – en prévoyant bien ce qui pourrait se passer – ce n’est pas seulement par simple jalousie à l’égard de ce petit prince préféré et gâté mais aussi, selon la théologie de l’« éditeur » du récit, en raison de la réalité prophétique contenue dans ses rêves. Une réalité qui pour l’Oriental est irrévocablement liée à une puissance divine. Ainsi l’expression « faiseur de songes » (Gn 37,19) contient une ironie moqueuse qui, comme souvent, est un masque de la peur.
À la fin du récit, on ne peut s’empêcher d’être frappé par la « répétition de l’histoire » : comme jadis Isaac avait été trompé sur son lit de mort par Jacob, ainsi Jacob devenu vieux est outrageusement trompé par le compte-rendu cynique de ses fils.
La violence, l’injustice et le mensonge sont eux aussi intergénérationnels, si l’aveu et le pardon ne viennent pas casser la chaîne infernale. Qui prendra cette initiative propre à la systémique du Monde Nouveau ?