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2
Mon Dieu, viens me délivrer ;Â
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3
Qu’ils soient humiliés, déshonorés,Â
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4
que l’humiliation les écrase,Â
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5
Mais tu seras l’allégresse et la joieÂ
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6
Je suis pauvre et malheureux,Â
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Temps ordinaire
Mardi
Évangile selon Marc, Chap. 8, v. 31-38
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Dieu tout-puissant,
c’est pour notre rédemption
que ton Fils bien-aimé a volontairement souffert
la honte et l’agonie de la croix.
Donne-nous le courage de prendre notre croix
et de marcher à sa suite,
lui qui vit et règne avec toi et le Saint-Esprit,
un seul Dieu, dans les siècles des siècles.
O Jésus, ta croix domine
Commentaire
Qui perd gagne
C'est un jeu dont la règle principale, définie à l'avance, décide d'attribuer la victoire au dernier. Un jeu pas très prisé par notre monde contemporain qui aurait plutôt tendance à changer la règle en cours de jeu pour garantir la victoire au premier.
Rappelons-nous la ferme consigne que donne Jésus aux disciples : « Chut ! Ne dites rien à personne ! ». Après les difficultés à éveiller la foi des disciples, on aurait pu imaginer une autre réaction de la part de Jésus.
C'est que les gens ne sont pas prêts à entendre la confession d’une messianité souffrante, d’un Seigneur qui se livre lui-même. Qui plus est, les disciples ne sont pas prêts eux-mêmes à en témoigner. Pierre ne tardera pas à rabrouer Jésus juste après l’avoir honoré de ses déclarations. Preuve qu'il n'a pas encore compris, et donc n’est pas mûr pour le témoignage.
C’est à ce moment que Jésus souligne l'importance de ne pas avoir honte de lui et de ses paroles (v. 38). C'est ainsi qu’il faut comprendre l’instruction « Qu’il prenne sa croix et me suive ! », allusion au risque évident du témoignage.
Au fond, Jésus demande de la cohérence entre la foi du disciple et sa vie, au milieu d'une génération qui chercherait à l’en détourner. Le souci de Jésus, c'est que sa Parole, son Evangile, soient annoncés. C'est plus important pour lui que richesse, détresse ou pauvreté. Le gagnant, c'est ce « dernier », ce « perdant » qui reste fidèle au Seigneur qui met en nous la Vie, nous transfuse la sienne, ni plus ni moins.