Â
2
À pleine voix, je cr
ie vers le Seigneur !
Â
À pleine voix, je suppl
ie le Seigneur !
Â
3
Je répands devant lu
i ma plainte,
Â
devant lui, je d
is ma détresse.
Â
4
Lorsque le so
uffle me manque,
Â
   toi, tu s
ais mon chemin. *
Â
Sur le senti
er où j’avance,
Â
   un pi
ège m’est tendu.
Â
5
Regarde à mes côt
és, et vois :
Â
   pers
onne qui me connaisse ! *
Â
Pour moi, il n’est pl
us de refuge :
Â
   personne qui p
ense à moi !
Â
6
   J’ai crié vers t
oi, Seigneur ! *
Â
J’ai dit : « Tu
es mon abri,
Â
   ma part, sur la t
erre des vivants. »
Â
7
Sois attent
if à mes appels :
Â
   je suis rédu
it à rien ; *
Â
délivre-moi de ce
ux qui me poursuivent :
Â
   ils sont plus f
orts que moi.
Â
8
Tire-moi de la pris
on où je suis,
Â
   que je rende gr
âce à ton nom. *
Â
Autour de moi, les j
ustes feront cercle
Â
   pour le bi
en que tu m’as fait.
Commentaire
Par contaminationÂ
Au contact régulier d’une personne (professeur, mentor, ami...), il arrive souvent qu’à notre insu nous finissions par nous imprégner de sa personnalité, à l’imiter, parler, penser, bouger de façon similaire, au point de ressembler à cette personne estimée et aimée – d’en être « contaminé », pour ainsi dire.
C’est ainsi que Paul nous invite à être transformés à l’image du Christ, renouvelés dans notre foi, nos attitudes, notre regard sur nous-mêmes et sur les autres. Et rien ne devrait valoir plus pour moi que le regarder faire, le contempler, fixer mes yeux sur lui, au point de devenir de jour en jour un peu plus semblable à lui. « Ne rien préférer au Christ ! » enseignait saint Benoît (6e s.) à ses moines.
Mais si c’est la Loi que je regarde de cette manière, je ne progresse pas. Car elle ne fait que me comparer à moi-même, m’enfermant dans des règles et un légalisme qui culpabilisent.
Or Christ me veut libre. La liberté, c’est vouloir accomplir ce que Dieu demande : aimer. Je suis vraiment libre quand je prends plaisir à aimer. Et je deviens libre quand je réponds à cet appel qui me décentre de moi-même.
Je reçois cette liberté non d’un pouvoir extérieur, mais de celui, intérieur, de l’Esprit Saint assez puissant pour imprimer en moi l’image du Christ et réorienter en positif le désir égoïste qui s’oppose à l’accomplissement de ce que Dieu veut. Cette mutation s’opère en nous lentement mais sûrement, pour peu que nous nous laissions imprégner par l’Esprit. Elle devient source, alors, d’une lumière et d’une liberté nouvelles pour mon entourage et mon environnement