1
Chantez au Seigne
ur un chant nouveau,
chantez au Seigne
ur, terre entière,
2
chantez au Seigneur et béniss
ez son nom !
De jour en jour, proclam
ez son salut,
3
racontez à tous les pe
uples sa gloire,
à toutes les nati
ons ses merveilles !
4
Il est grand, le Seigneur, hautem
ent loué,
redoutable au-dess
us de tous les dieux :
5
néant, tous les die
ux des nations !
Lui, le Seigne
ur, a fait les cieux :
6
devant lui, splende
ur et majesté,
dans son sanctuaire, puiss
ance et beauté.
7
Rendez au Seigneur, fam
illes des peuples
rendez au Seigneur la gl
oire et la puissance,
8
rendez au Seigneur la gl
oire de son nom.
Apportez votre offrande, entr
ez dans ses parvis,
9
adorez le Seigneur, éblouiss
ant de sainteté :
tremblez devant lu
i, terre entière.
10
Allez dire aux nations : « Le Seigne
ur est roi ! »
Le monde, inébranl
able, tient bon.
Il gouverne les pe
uples avec droiture.
11
Joie au ciel ! Ex
ulte la terre !
Les masses de la m
er mugissent,
12
la campagne tout enti
ère est en fête.
Les arbres des forêts d
ansent de joie
13
devant la face du Seigne
ur, car il vient,
car il vient pour jug
er la terre.
Il jugera le m
onde avec justice, *
et les peuples sel
on sa vérité !
Commentaire
Trois jours et trois nuits – le temps nécessaire
Dans ce chapitre, la partie narrative est très courte et se résume à l’essentiel.
Dieu fait intervenir un gros poisson qui avale Jonas et le recrache trois jours plus tard sur la terre ferme. C'est tout.
L'essentiel du chapitre est constitué d'une longue prière de Jonas, un cantique des profondeurs. Jonas passe trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson, le temps qu’il fallait dans l’Antiquité pour atteindre le séjour des morts.
Tout en étant abîme, le poisson devient pourtant lieu de prière pour Jonas. C’est comme si Jonas avait besoin de ces trois jours et trois nuits pour revisiter sa foi et s’enraciner à frais nouveaux dans la confiance. « Alors que je suis à bout de souffle, je me souviens et je dis : Seigneur. » Jonas découvre que Dieu lui laisse le temps nécessaire pour consentir à sa mission.
Dieu marche à son rythme, avec patience et tendresse. Ainsi, le lieu d’abîme devient temple, lieu de prière et de reconnaissance. Il n’y a pas de lieu, aussi obscur soit-il, qui ne puisse devenir lieu de prière et de présence de Dieu. Ce pourrait être notre belle assurance !