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2
Les cieux proclament la gl
oire de Dieu,
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le firmament raconte l’ouvr
age de ses mains.
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3
Le jour au jour en l
ivre le récit
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et la nuit à la nuit en d
onne connaissance.
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4
Pas de par
oles dans ce récit,
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pas de v
oix qui s’entende ;
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5
mais sur toute la terre en par
aît le message
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et la nouvelle, aux lim
ites du monde.
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LÃ , se trouve la deme
ure du soleil : â€
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tel un époux, il par
aît hors de sa tente,
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il s’élance en conquér
ant joyeux.
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Il paraît où comm
ence le ciel, â€
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il s’en va jusqu’où le ci
el s’achève :
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rien n’éch
appe à son ardeur.
Commentaire
Un salut qui vient de la marge
Dans la religion d'Israël, le prêtre tenait un rôle capital : préposé au service du temple il avait, notamment, la charge d'offrir des sacrifices au nom des fidèles pour invoquer en leur nom le pardon des péchés. Il avait donc la position d'un intermédiaire indispensable entre Dieu et les hommes. Cette fonction - héréditaire et réservée aux descendants de la tribu de Lévi - avait été instituée par la Loi et trouvait sa justification dans son origine, l'enseignement de Moïse.
Or cette institution a fait faillite. L'auteur se contente ici de le constater, il s'expliquera au chapitre 9 sur les raisons de cet échec.
Pour l'heure, il affirme que la prêtrise selon l'ordre ancien était absolument incapable de produire ce pour quoi elle avait été instituée : accorder le pardon, de telle sorte que les hommes retrouvent et gardent réellement accès à Dieu.
Voilà pour l'argumentation, mais il y a plus. Le Christ " n'accède pas à la prêtrise en vertu d'une loi de filiation humaine mais en vertu de la puissance d'une vie indestructible " (16). Une fois de plus, Dieu bouscule ce qui est établi. Un " outsider ", un " marginal " est choisi pour grand prêtre en la personne mystérieuse et fugitive de Melkisedek. Et c'est encore chez les marginaux, au sein d'un peuple méprisé et d'une famille obscure que va naître et paraître le prêtre d'éternité, Jésus appelé le Christ.
Jésus n'est pas de la tribu de Lévi. Il est don de Dieu. Dès lors la Loi perd son importance dans le processus du salut. Seul est décisif l'accueil que nous réservons à l'Evangile et notre attachement en pensées, en paroles et en actes à la personne de Jésus le Christ.