Mardi 8 Mars 2016

Temps

Temps du carême

Semaine

Mardi de la quatrième semaine

Complément

Psaume

Psaume 22 (21), 12-22

Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?

12
Ne sois pas loin : l’angoisse est proche,
 
je n’ai personne pour m’aider.
13
Des fauves nombreux me cernent,
 
des taureaux de Basan m’encerclent.
14
Des lions qui déchirent et rugissent
 
ouvrent leur gueule contre moi.

15
Je suis comme l’eau qui se répand,
 
tous mes membres se disloquent.
 
Mon cœur est comme la cire,
 
il fond au milieu de mes entrailles.
16
Ma vigueur a séché comme l’argile,
 
ma langue colle à mon palais.

 
Tu me mènes à la poussière de la mort. †

17
Oui, des chiens me cernent,
 
une bande de vauriens m’entoure.
 
Ils me percent les mains et les pieds ;
18
je peux compter tous mes os.

 
Ces gens me voient, ils me regardent. †
19
Ils partagent entre eux mes habits
 
et tirent au sort mon vêtement.

20
Mais toi, Seigneur, ne sois pas loin :
 
ô ma force, viens vite à mon aide !
21
Préserve ma vie de l’épée,
 
arrache-moi aux griffes du chien ;
22
sauve-moi de la gueule du lion
 
et de la corne des buffles.

 
          ~

 
Tu m’as répondu ! †

Lectures du jour

Commentaire

Première salve : perte de la famille et des biens

Job est considéré par ses contemporains comme un homme irréprochable, droit et fidèle à Dieu… mais aussi infiniment riche et baignant dans le bonheur.

Enjeu de ce pari « stupide » proposé à Dieu par Satan, il perd tout ce qui faisait sa richesse : animaux, serviteurs, enfants.
Deux phrases en leitmotiv ponctuent le récit : « J’ai été le seul à pouvoir m’échapper pour t’en avertir », ainsi que : « Il n’avait pas fini de parler que… ». Dans le conte, elles accentuent ainsi l’acharnement dans la succession des pertes.

Digne, Job montre tous les signes de la tristesse et du deuil, et sa réponse se résume ainsi : je n’avais rien en venant au monde, Dieu a donné, Dieu a repris, je lui dis merci.
En tout cela, Job ne commet pas de fautes, n’est pas inconvenant contre Dieu.
Pourquoi ? Quelle est sa foi, et en quel Dieu ?
Une foi enfantine qui n’ose pas douter de Dieu ?
Une foi qui accepte de ne pas comprendre, une foi aveugle ? Se contente-t-il d’être « juste » ?
Au début du conte, Job offrait des sacrifices à Dieu pour ses enfants « à tout hasard », au cas où ils auraient commis une faute. Serait-ce un peu de superstition ?
Doit-il vraiment se réduire à être juste ou injuste ?

Sujets de prière

Oraison

Dieu d’amour,
dans le désert de l’épreuve,
dans la nuit de la souffrance,
dans la solitude et dans le doute,
les hommes te cherchent,
peut-être même quand ils blasphèment.
Nous t’en prions: toi qui, par ton Fils aimé,
as voulu vivre notre vie et affronter notre mort,
accorde-nous à tous ta consolation
et donne-nous de sentir ta présence.
Par le Christ notre Seigneur.

Cantique 44-12 (du recueil Alléluia)

Te ressembler, Jésus