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1
Venez, crions de joie pour le Seigneur,Â
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2
Allons jusqu’à lui en rendant grâce,Â
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3
Oui, le grand Dieu, c’est le Seigneur,Â
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4
il tient en main les profondeurs de la terre,Â
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5
à lui la mer, c’est lui qui l’a faite,Â
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6
Entrez, inclinez-vous, prosternez-vous,Â
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7
Oui, il est notre Dieu ; †Â
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8
« Ne fermez pas votre cÅ“ur comme au désert,Â
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9
où vos pères m’ont tenté et provoqué,Â
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10
« Quarante ans leur génération m’a déçu, †Â
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11
Dans ma colère, j’en ai fait le serment :Â
Commentaire
Pratiquer la justice
Une fois de plus, inlassablement, Jésus enseigne. Cette fois ce n’est plus dans le périmètre géographique d’Israël mais au cœur même de sa vie de foi : le Temple. C’est dans ce lieu qui marque la présence de Dieu au milieu des siens que Jésus entend se révéler comme la présence par excellence. Nous ne savons rien de ce qu’il enseigne à ce moment précis. Mais l’évangéliste se plaît à insister sur le fait que cet enseignement suscite interrogations et réticences.
Car la valeur de ce que dit Jésus ne tient pas d’abord à la pertinence intellectuelle de son discours et encore moins à sa possible beauté rhétorique. Pour reconnaître, dans ce qui est dit par le Fils, la parole du Père, il faut s’être mis sur le chemin de l’obéissance et de l’écoute de la Loi et des Prophètes. On ne peut recevoir les paroles de Jésus comme Parole de vie en y restant extérieur, en gardant à leur égard une prudente « distance d’observation » ! Il convient de se laisser habiter par elles et d’y habiter. De se laisser entraîner par elles dans le mouvement de l’obéissance à la volonté du Père. La justesse de cette Parole devient évidente à celui ou celle qui entend pratiquer la justice de Dieu en dépit de ce que pensent les hommes.