Samedi 8 Février 2020

Temps

Temps ordinaire

Semaine

Samedi

Complément

Psaume

Psaume 147b (147), 12-20

Pas un peuple qu’il ait ainsi traité

12
   Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
 
   Célèbre ton Dieu, ô Sion !

13
Il a consolidé les barres de tes portes,
 
dans tes murs il a béni tes enfants ;
14
il fait régner la paix à tes frontières,
 
et d’un pain de froment te rassasie.

15
Il envoie sa parole sur la terre :
 
rapide, son verbe la parcourt.
16
Il étale une toison de neige,
 
il sème une poussière de givre.

17
Il jette à poignées des glaçons ;
 
devant ce froid, qui pourrait tenir ?
18
Il envoie sa parole : survient le dégel ;
 
il répand son souffle : les eaux coulent.

19
Il révèle sa parole à Jacob,
 
ses volontés et ses lois à Israël.
20
Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ;
 
nul autre n’a connu ses volontés.

 
      Alléluia !

Lectures du jour

Commentaire

Voir ou croire ?

Pour Jésus, les guérisons se succèdent. Dans la visée de Matthieu, ces actes sont le signe de l’avancée du royaume des cieux. Plus que la guérison elle-même, ce qui compte est la reconnaissance de Jésus comme le Messie attendu.
Avant les yeux des aveugles, la lumière se fait à l’intérieur d’eux-mêmes : ils « voient » Jésus comme le Fils de David, celui qui doit révéler le règne de Dieu venant parmi les humains. La guérison est le signe concret de leur foi, de cette lumière qui se fait jour en eux. Ainsi, la guérison du muet permet de confesser qui est Jésus.
Puis c’est au tour de Jésus de « voir » les foules. Le verbe utilisé pour exprimer sa compassion est très fort : littéralement « être pris aux entrailles ». Ici, voir c’est reconnaître la détresse, comprendre en profondeur les besoins des personnes que le Christ croise sur sa route et y répondre.
La foule est témoin : « On n’a jamais rien vu de pareil… » Au contraire, les pharisiens s’aveuglent eux-mêmes. Pour eux se joue une lutte de pouvoir : l’influence sur le peuple semble leur échapper à cause de ce Jésus. Dès lors, ils n’arrivent pas à reconnaître en sa personne l’envoyé de Dieu.
En recommandant le silence, Jésus ne cherche cependant pas à mettre l’accent sur un pouvoir qui lui appartiendrait. La guérison n’a pas de sens en elle-même, mais seulement en lien avec la foi exprimée.
Cela me questionne : Souvent, j’attends de Dieu qu’il vienne régler mes problèmes, me sortir de tel ou tel conflit, renouveler mes forces fatiguées, m’inspirer dans ce que je dois dire… Mais est-ce que j’accepte aussi de voir ce qui est malade en moi, ai-je cette confiance qu’il peut venir me guérir là, en profondeur ?

Sujets de prière

Oraison

Dieu éternel et tout-puissant,
tu es la lumière de toutes les lumières,
et le jour qui ne finit pas ;
que la clarté de ta présence,
en chassant la nuit du péché,
illumine nos cœurs,
par le Christ, notre Seigneur.

Cantique 46-10 (du recueil Alléluia)

Ouvre mes yeux, Seigneur