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2
Seigneur, corrige-moi sans colèreÂ
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3
Tes flèches m’ont frappé,Â
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4
Rien n’est sain dans ma chair sous ta fureur,Â
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5
Oui, mes péchés me submergent,Â
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6
Mes plaies sont puanteur et pourriture :Â
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7
Accablé, prostré, à bout de forces,Â
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8
La fièvre m’envahit jusqu’aux moelles,Â
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9
Brisé, écrasé, à bout de forces,Â
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10
Seigneur, tout mon désir est devant toi,Â
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11
Le cÅ“ur me bat, ma force m’abandonne,Â
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12
Amis et compagnons se tiennent à distance,Â
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13
Ceux qui veulent ma perte me talonnent,Â
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14
Moi, comme un sourd, je n’entends rien,Â
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15
pareil à celui qui n’entend pas,Â
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16
C’est toi que j’espère, Seigneur :Â
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17
J’ai dit : « Qu’ils ne triomphent pas,Â
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18
Et maintenant, je suis près de tomber,Â
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19
Oui, j’avoue mon péché,Â
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20
Mes ennemis sont forts et vigoureux,Â
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21
Ils me rendent le mal pour le bien ;Â
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22
Ne m’abandonne jamais, Seigneur,Â
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23
Viens vite à mon aide,Â
Commentaire
Il suffit d’être.
Paul poursuit sa lettre en parlant toujours d’une manière très personnelle. Afin d’exhorter Timothée à « garder le bon dépôt, par l’Esprit Saint qui habite en nous » (v. 14), il évoque la générosité et le courage d’Oniséphore, un chrétien inconnu par ailleurs. Oniséphore a maintes fois réconforté Paul, il est allé le trouver à Rome quand l’apôtre se trouvait emprisonné, il a rendu de multiples services à Ephèse.
Prendre soin du message de l’Evangile est donc autant l’affaire de Dieu que celle du Saint-Esprit et des croyants. C’est en témoignant par sa vie chrétienne tout entière, dans la foi et l’amour, que Timothée prouvera sa conformité à l’Evangile qu’il a reçu de Paul.
Cela paraît d’autant plus important que Timothée était un jeune homme réservé et timide, de santé délicate et sujette à de fréquentes faiblesses. C’est comme s’il s’adressait à Timothée en disant en substance : « Témoigne par ce que tu es – ta tête, ton corps, ton cœur – et tu donneras le meilleur témoignage qui soit !» Tâchons donc de prendre soin du bon dépôt en faisant confiance au Souffle Saint et aux dons que Dieu nous a confiés. Et reconnaissons la simplicité de ce trésor que nous «portons dans des vases d’argile» (2 Cor 4,7).
« Il suffit d'être, et vous entendrez. Rendre grâce d'être et bénir. Vous serez pris dans l'hymne de l'univers. Vous avez tout en vous pour adorer, l'hiver et le printemps : vous êtes l'arbre en sommeil et en fleurs. » (Patrice de la Tour du Pin).