Lundi 8 Avril 2019

Temps

Temps du carême

Semaine

Lundi

Complément

Psaume

Psaume 141 (140)

L’offrande du soir

1
Seigneur, je t’appelle : accours vers moi !
 
Écoute mon appel quand je crie vers toi !
2
Que ma prière devant toi s’élève comme un encens,
 
et mes mains, comme l’offrande du soir.

3
Mets une garde à mes lèvres, Seigneur,
 
veille au seuil de ma bouche.
4
Ne laisse pas mon cœur pencher vers le mal
 
ni devenir complice des hommes malfaisants.

 
Jamais je ne goûterai leurs plaisirs :
5
que le juste me reprenne et me corrige avec bonté.
 
Que leurs parfums, ni leurs poisons, ne touchent ma tête !
 
Ils font du mal : je me tiens en prière.

6
Voici leurs juges précipités contre le roc,
 
eux qui prenaient plaisir à m’entendre dire :
7
« Comme un sol qu’on retourne et défonce,
 
nos os sont dispersés à la gueule des enfers ! »

8
Je regarde vers toi, Seigneur, mon Maître ;
 
tu es mon refuge : épargne ma vie !
9
Garde-moi du filet qui m’est tendu,
 
des embûches qu’ont dressées les malfaisants.

Lectures du jour

Commentaire

Entre certitude et humilité : sur la corde raide !

Le Dieu par lequel il prête serment pour garantir l’authenticité de son témoignage
n’est pas, comme on trouverait normal pour cet usage, le Dieu de la plénitude, de la puissance et de la joie mais celui du manque, de l’abandon et de l’amertume. Il ne lui reste plus de Dieu, à ce stade de son malheur et de son expérience de la vie, que cette perception terriblement négative. Cela sonne vrai. Il est donc aisé à Job et ses trois amis de tomber d’accord sur ce préalable.
Voici la teneur impressionnante du serment qu’il profère en engageant toute (la durée qui lui reste de) sa vie :
- Je témoignerai fidèlement des faits que j’observe en moi et autour de moi.
- Je ne permettrai jamais au sentiment de ma bonne conscience de s’incliner devant les raisons dont vous vous prévalez – si « bonnes » pussent-elles se prétendre.
- Mon honneur, fondé sur la droiture de ma vie antérieurement, n’abdiquera pas.
Quel aplomb admirable !
Pourtant saint Paul, un autre homme d’honneur, dit dans sa lettre : « Je ne me juge pas non plus moi-même. Ma conscience, il est vrai, ne me reproche rien, mais cela ne prouve pas que je sois réellement innocent. Le Seigneur est celui qui me juge. » (1 Co 4, 4).
Dans les conflits, l’attitude spirituelle juste se trouve quelque part sur la corde tendue entre Certitude qui ne démord pas et Humilité qui accueille le doute sur soi-même. Elle est dialogue entre le « moi » de notre nature humaine et le « Moi » intérieur de l’Esprit-Saint – qui, prenons-y garde !... peut souverainement choisir de s’exprimer par la voix de nos contradicteurs.

Sujets de prière

Oraison

Nous te rendons grâce, Seigneur notre Dieu,
pour tes serviteurs, les témoins des temps passés:
Abraham, le père des croyants et Sarah son épouse,
Moïse, le législateur et le prêtre Aaron,
Miriam et Josué, Déborah et Gédéon,
Samuel et Anne, sa mère, Isaïe et tous les prophètes;
Marie, la mère de notre Seigneur,
Pierre et Paul et tous les apôtres,
Marthe et Marie, et Marie Madeleine,
Etienne le premier martyr, et tous les martyrs
et les saints en tout temps et en tout lieu.
Dans ta miséricorde, donne-nous Seigneur notre Dieu,
ce que tu leur as donné, l’espoir du salut
et la promesse de la vie éternelle.
Nous te le demandons par Jésus-Christ, notre Seigneur,
le premier-né d’entre les morts.

 

Cantique 1 (du recueil Alléluia)

Heureux celui dont la plus grande joie