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2
Seigneur mon Dieu, tu es mon refuge !Â
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3
Sinon ils vont m’égorger, tous ces fauves,Â
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4
Seigneur mon Dieu, si j’ai fait cela,Â
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5
si j’ai causé du tort à mon alliéÂ
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6
que l’ennemi me poursuive, qu’il m’atteigne *Â
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7
Dans ta colère, Seigneur, lève-toi, †Â
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8
Une assemblée de peuples t’environne : †Â
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9
Seigneur qui arbitres les nations.Â
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10
Mets fin à la rage des impies,Â
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11
J’aurai mon bouclier auprès de Dieu,Â
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12
Dieu juge avec justice ;Â
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13
 l’homme qui ne se reprend pas.Â
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14
Il se prépare des engins de mort ;Â
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15
Qui conçoit le mal et couve le crimeÂ
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16
Qui ouvre une fosse et la creuseÂ
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17
Son mauvais coup lui revient sur la tête,Â
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18
Je rendrai grâce au Seigneur pour sa justice,Â
Commentaire
Ce matin : « Une branche d'amandier, l'arbre vigilant »
Je ne dois pas oublier l’amandier, ce matin.
Les informations me montreront encore la chaudière brûlante de nos misères, la violence humaine, la terreur de ces disgrâces qui nous font croire qu’il n’y a pas de grâce. Mais l’amandier est là , ce matin. Dieu veille. Tôt le matin, tôt au printemps de ses fleurs blanches, l’amandier est l’arbre d’un possible, d’une espérance et d’une matinée dans ce crépuscule du monde.
Nierais-je la démarche dramatique des humains que nous sommes dans ce monde désorienté ? Aurais-je peur, cette peur qui immobilise et qui arrête le geste derrière l’angoisse ?
Dieu veille.
Ici et là , je vois une branche d’amandier. De sa blancheur matinale, une chance d’humanité fleurit dans mon entourage. Et je veux croire que ni la violence, ni la guerre, ni la folie ne sont les raisons de ce matin. Elles ne pourront rien, car ce matin, l’amandier est en fleurs et une branche bourgeonne quelque part… je ne dois pas l’oublier !
Même si la fleur est fragile, Seigneur, je veux la regarder avec confiance, car elle me dit que tu veilles. Il y a tant de petits signes. Pas seulement des disgrâces, mais aussi le bourgeon de ta vigilance sur nous. Ne me laisse pas, aux branches sèches de la désespérance, flétrir et succomber : fais-moi découvrir la blancheur de l’amandier, qui me dit que tu veilles.