2
Mon Die
u, mon Dieu,
pourquoi m’as-t
u abandonné ? *
Le sal
ut est loin de moi,
loin des m
ots que je rugis.
3
Mon Dieu, j’app
elle tout le jour,
et tu ne r
éponds pas ; *
m
ême la nuit,
je n’ai p
as de repos.
4
Toi, pourt
ant, tu es saint,
toi qui habites les h
ymnes d’Israël !
5
C’est en toi que nos p
ères espéraient,
ils espéraient et tu les d
élivrais.
6
Quand ils criaient vers t
oi, ils échappaient ;
en toi ils espéraient et n’étaient p
as déçus.
7
Et moi, je suis un v
er, pas un homme,
raillé par les gens, rejet
é par le peuple.
8
Tous ceux qui me v
oient me bafouent,
ils ricanent et h
ochent la tête :
9
« Il comptait sur le Seigne
ur : qu’il le délivre !
Qu’il le sauve, puisqu’il
est son ami ! »
10
C’est toi qui m’as tiré du v
entre de ma mère,
qui m’a mis en sûret
é entre ses bras.
11
À toi je fus confi
é dès ma naissance ;
dès le ventre de ma m
ère, tu es mon Dieu.
~
Commentaire
Un homme juste, Dieu, Satan et un pari… stupide ?
Ce livre débute comme un conte : « Il était une fois… »
Et comme dans tout conte, les événements nous amènent au travers des péripéties du héros à une réflexion sur le sens de la vie.
Or, dans ce conte, il s’agit d’un pari, d’un défi proposé à Dieu par l’accusateur.
Ce pari met en question la relation entre Job et lui : ne serait-elle basée que sur la sécurité que Dieu procure à Job, une « assurance parapluie » qui protège des coups durs ?
Et Dieu accepte le pari. Pourquoi ?
Peut-être que cela nous donne envie de nous détourner d’un Dieu qui autorise les souffrances et les deuils, de fermer ce livre. Je vous invite pourtant à persévérer dans sa lecture en vous laissant guider par Job. Le parcours initiatique de notre héros va nous emmener à travers ses questions et ses réflexions aux deux vraies questions de ma vie.
Sur quoi ma foi repose-t-elle ?
Qui est Dieu pour moi ?
Est-il un Dieu avec lequel je passe des contrats ?
Ou mon amour pour lui est-il totalement gratuit ?
Ou est-il celui qui croit en moi au-delà de toute espérance ?