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Le Seigneur est roi ;2
dès l’origine ton trône tient bon,3
Les flots s’élèvent, Seigneur,4
Plus que la voix des eaux profondes,5
Tes volontés sont vraiment immuables :Temps ordinaire
Lundi de la troisième semaine
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
O Dieu, force immuable et lumière sans déclin,
de toute éternité, tu as formé le dessein de sauver les humains ;
accomplis maintenant ton œuvre dans ton Eglise :
que le monde entier voie
relevé ce qui était déchu
et rénové ce qui était vieilli,
et que bientôt toutes choses soient rétablies
dans leur perfection et leur intégrité premières,
en ton Royaume, par celui qui est le premier-né d’entre les morts,
Jésus, le Christ, notre Seigneur.
Je te suivrai, Jésus
Commentaire
C’est l’heure
Par deux fois, la famille de Jésus l’enjoint à se manifester. Par deux fois, elle se fait rabrouer. Par deux fois aussi, Jésus finit par céder aux demandes qui lui sont adressées. Ce double paradoxe nous est rapporté à deux moments-clés de ce quatrième évangile : au début de son ministère public à Cana et lors de sa montée finale à Jérusalem.
Ce que Jésus refuse, ce n’est pas de se manifester – il le fera à bien des reprises. Mais il ne veut pas que ces manifestations fassent de l’ombre à la dernière, l’ultime : celle du don, par le Père, de son Fils sur la croix. Elles ne doivent en rien éclipser l’heure de l’élévation. Elles ne peuvent d’ailleurs se comprendre que par elle. Or cette heure est celle du dépouillement et du don, et non celle de la conquête du pouvoir à laquelle les frères de Jésus aspirent. Là où ceux-ci n’envisagent que la gloire en réponse à leurs soi-disant mérites, Jésus sait que la haine l’accompagne sur la route – comme les ténèbres ne cessent d’entourer la lumière.
Bien que Jésus se rende à Jérusalem incognito, sa présence ne peut passer longtemps inaperçue. Ne serait-ce que parce qu’elle provoque la discussion et invite à prendre position.
Sans doute est-ce là l’un des critères les plus clairs pour discerner la présence de Jésus, même deux millénaires après.