2
Dieu, entends ma plainte,
exa
uce ma prière ; *
3
des terres lointaines je t’appelle
quand le cœ
ur me manque.
Jusqu’au rocher trop loin de moi
t
u me conduiras, *
4
car tu es pour moi un refuge,
un bastion, f
ace à l’ennemi.
5
Je veux être chez t
oi pour toujours,
me réfugier à l’abr
i de tes ailes.
~
6
Oui, mon Dieu, tu exa
uces mon vœu,
tu fais largesse à ceux qui cr
aignent ton nom.
7
Accorde au roi des jo
urs et des jours :
que ses années devi
ennent des siècles !
8
Qu’il trône à jamais devant la f
ace de Dieu !
Assigne à sa garde Amo
ur et Vérité.
9
Alors, je chanterai sans c
esse ton nom,
j’accomplirai mon vœu jo
ur après jour.
Commentaire
Les fêtes de la foi
Notre texte est l’aboutissement d’un long processus de composition; à travers l’évocation de fêtes que le peuple de Dieu est appelé à célébrer, il met en évidence des aspects fondamentaux de sa foi.
Le passage de ce jour, consacré à la fête des Pains sans levain et de la Pâque parle ainsi à la fois de renoncement et d’espoir: la communauté, qui a connu la détresse de l’exil, doit se souvenir qu’elle a été sauvée au temps de la servitude et de la misère. Faire mémoire du dénuement passé en renonçant à manger des pains levés est donc aussi l’expression d’une conviction inébranlable: comme il l’a fait dans le passé, Dieu ne manquera pas à l’avenir de sauver celles et ceux qui s’abandonnent à lui.
Entre renoncement et espoir, il s’agit de joie aussi, c’est la fête! Et parce que la joie est également une forme de reconnaissance, on peut conclure que, dans toutes ses célébrations, la communauté, réunie dans le lieu que Dieu a choisi, n’est pas appelée à se glorifier de ses propres réussites, mais bien, dans la confiance, à rendre grâce au Dieu qui a promis de veiller sur elle.
C’est dire aussi que cette joie de la foi trouvera encore à s’exprimer quand les temps se feront défavorables et menaçants. Etre invité à la joie, c’est être également exhorté à une espérance opiniâtre.