1
Vers toi, Seigneur, j’él
ève mon âme, *
2
vers t
oi, mon Dieu.
~
Je m’appuie sur toi : ép
argne-moi la honte ;
ne laisse pas triomph
er mon ennemi.
3
Pour qui espère en t
oi, pas de honte,
mais honte et décepti
on pour qui trahit.
4
Seigneur, enseigne-m
oi tes voies,
fais-moi conn
aître ta route.
5
Dirige-moi par ta vérit
é, enseigne-moi,
car tu es le Die
u qui me sauve.
C’est toi que j’esp
ère tout le jour
en raison de ta bont
é, Seigneur.
6
Rappelle-toi, Seigne
ur, ta tendresse,
ton amour qui
est de toujours.
7
Oublie les révoltes, les péch
és de ma jeunesse ;
dans ton amo
ur, ne m’oublie pas.
~
8
Il est droit, il est b
on, le Seigneur,
lui qui montre aux péche
urs le chemin.
9
Sa justice dir
ige les humbles,
il enseigne aux h
umbles son chemin.
10
Les voies du Seigneur sont amo
ur et vérité
pour qui veille à son alli
ance et à ses lois.
11
À cause de ton n
om, Seigneur,
pardonne ma fa
ute : elle est grande.
Commentaire
Si ce n’est vous, qui témoignera ?
Que saurions-nous de Dieu, de son amour, de ses exigences, de ses actes passés et présents, si personne ne nous en avait parlé ? Et qui l’aurait fait sans les témoignages que sont les écrits bibliques ? Ou, que deviendrait la foi si tous les croyants des générations précédentes se lamentaient sur sa prochaine disparition ?
A ses compagnons d’infortune, le prophète rappelle cette réalité toute simple : Dieu n’a d’autre voix que les vôtres. Si vous abandonnez l’espoir et la confiance, comment voulez-vous que Dieu se dise ? Si vous ne vous donnez pas la peine de chercher ses traces, comment voulez-vous que la promesse s’impose ?
Si vous n’élevez pas vos voix, pour proclamer que les pessimistes n’ont pas « toujours » raison, pour vanter l’espérance et chanter les louanges de son auteur, qui le fera à votre place ?
Se taire ou se cacher, c’est faire le jeu des négationnistes de tous bords : une vérité tuée finit par se confondre avec une vérité niée… voilà qui donne le vertige !
Et nous, en ce temps de l’Epiphanie (= il est apparu), de quoi sommes-nous les témoins ? D’une tradition fatiguée qui en son temps fut rassurante, ou de ce Dieu qui vient, comme une naissance, avec tout ce qu’une naissance a d’ordinaire et de miraculeux ?