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1
Vers toi, Seigneur, j’élève mon âme, *Â
2
vers toi, mon Dieu.Â
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3
Pour qui espère en toi, pas de honte,Â
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4
Seigneur, enseigne-moi tes voies,Â
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5
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi,Â
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6
Rappelle-toi, Seigneur, ta tendresse,Â
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7
Oublie les révoltes, les péchés de ma jeunesse ;Â
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8
Il est droit, il est bon, le Seigneur,Â
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9
Sa justice dirige les humbles,Â
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10
Les voies du Seigneur sont amour et véritéÂ
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11
À cause de ton nom, Seigneur,Â
Commentaire
Si ce n’est vous, qui témoignera ?
Que saurions-nous de Dieu, de son amour, de ses exigences, de ses actes passés et présents, si personne ne nous en avait parlé ? Et qui l’aurait fait sans les témoignages que sont les écrits bibliques ? Ou, que deviendrait la foi si tous les croyants des générations précédentes se lamentaient sur sa prochaine disparition ?
A ses compagnons d’infortune, le prophète rappelle cette réalité toute simple : Dieu n’a d’autre voix que les vôtres. Si vous abandonnez l’espoir et la confiance, comment voulez-vous que Dieu se dise ? Si vous ne vous donnez pas la peine de chercher ses traces, comment voulez-vous que la promesse s’impose ?
Si vous n’élevez pas vos voix, pour proclamer que les pessimistes n’ont pas « toujours » raison, pour vanter l’espérance et chanter les louanges de son auteur, qui le fera à votre place ?
Se taire ou se cacher, c’est faire le jeu des négationnistes de tous bords : une vérité tuée finit par se confondre avec une vérité niée… voilà qui donne le vertige !
Et nous, en ce temps de l’Epiphanie (= il est apparu), de quoi sommes-nous les témoins ? D’une tradition fatiguée qui en son temps fut rassurante, ou de ce Dieu qui vient, comme une naissance, avec tout ce qu’une naissance a d’ordinaire et de miraculeux ?