Â
1
Heureux qui cr
aint le Seigneur
Â
et marche sel
on ses voies !
Â
2
Tu te nourriras du trav
ail de tes mains :
Â
Heureux es-tu ! À t
oi, le bonheur !
Â
3
Ta femme sera dans ta maison
Â
 comme une v
igne généreuse, *
Â
et tes fils, autour de la table,
Â
 comme des pl
ants d’olivier.
Â
4
Voilà comment sera béni
Â
 l’homme qui cr
aint le Seigneur. *
Â
5
De Sion, que le Seigne
ur te bénisse !
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Tu verras le bonheur de Jérusalem
Â
 tous les jo
urs de ta vie, *
Â
6
et tu verras les f
ils de tes fils.
Â
      Paix sur Israël !
Commentaire
On ne peut pas gagner sur tous les tableaux !
Sans vouloir faire preuve de mauvais esprit, il est à relever que Jésus ajoute à ses prédictions une promesse qui peut paraître étrange. « Pas un cheveu de votre tête ne sera perdu », dit-il à des gens dont plusieurs vont subir une mort violente. Une fois encore, Jésus opère une distinction qui nous est devenue étrangère et que résume admirablement le philosophe Karl Jaspers : « Dans l'âme de chaque homme parle ce qui est plus que l'homme et que le monde visible. » Quoi qu'il puisse vous arriver, il ne se perdra rien de ce qui appartient à votre vraie personnalité pour autant que vous mainteniez le cap sous le poids des épreuves les plus lourdes. Il n'existe pas d'immortalité au sens d'une loi naturelle : le croyant la conquiert dans la mesure où il cherche le bien et aime dans le sillage de son Seigneur.
Sur une esquisse faite négligemment pour amuser un enfant, il se peut qu'un artiste ne prenne pas beaucoup de peine ; il se contentera peut-être de l'abandonner, même si elle ne correspond pas exactement à sa pensée. Mais pour le grand tableau de sa vie, pour l'œuvre qu'il aime, il prendra une peine infinie et causerait indubitablement une peine infinie au tableau si ce dernier était doué de sensibilité. On peut aisément imaginer un tel tableau gratté, effacé et refait à dix reprises, souhaitant être seulement une esquisse, bâclée en une minute. L'œuvre d'art est à ce prix.