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1
Quand le Seigneur ramena les capt
ifs à Sion, *
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nous éti
ons comme en rêve !
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2
Alors notre bouche était pl
eine de rires,
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   nous poussi
ons des cris de joie ; â€
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alors on disait parm
i les nations :
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   « Quelles merveilles fait pour e
ux le Seigneur ! » *
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3
Quelles merveilles le Seigne
ur fit pour nous :
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   nous éti
ons en grande fête !
~
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4
Ramène, Seigne
ur, nos captifs,
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comme les torr
ents au désert.
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5
Qui s
ème dans les larmes
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   moiss
onne dans la joie : â€
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6
il s’en va, il s’en v
a en pleurant,
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   il j
ette la semence ; *
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il s’en vient, il s’en vi
ent dans la joie,
Â
   il rapp
orte les gerbes.
Commentaire
Retournons notre cœur devant Celui qui a retourné le sien !
Par le prélude majestueux qui ouvre cette suite d’oracles prophétiques, le Créateur de toutes choses invite ses serviteurs et servantes à l’invoquer, afin qu’il puisse leur révéler ses richesses cachées. Le Seigneur du ciel et de la terre prend l’initiative de venir à la rencontre de ses enfants pour les sauver, les bénir.
Mais pour que cette initiative porte fruit, encore faut-il que celui qui est cherché cherche à son tour ; qu’il s’approche de celui qui s’approche ; qu’il invoque celui qui l’appelle. L’enjeu de ces réponses, c’est l’obtention du cadeau que Dieu a prévu depuis toujours pour ceux qui l’aiment : la « connaissance des choses cachées » (3) – non dans le sens du sensationnel mais « de ce qui n’est jamais monté au cœur de l’homme », que Dieu réserve à ses fidèles.
Le sort d’Israël – imagé par les ruines causées lors des combats – est une conséquence de son péché. Mais prospérité recouvrée, voilà le dernier mot de Dieu !
Ici encore, les peuples sont invités à se réjouir, en amitié avec Israël, de la délivrance que Dieu va lui accorder.
Là où il y a aujourd’hui deuil et dévastation, il y aura réjouissances et cantiques d’allégresse : le chant de ceux qui apportent au temple leur offrande et les acclamations qui ouvrent le culte auront la couleur de celui des fiancés du Cantique des Cantiques.
En attendant, le pays est désert et ses villes sont abandonnées, il est vrai ! …
Mais le désert revivra. Cette promesse revêt une forme particulièrement saisissante au regard de l’âme « pastorale » d’Israël. Il y aura de nouveau des parcs où les troupeaux reposeront sous la surveillance de leurs bergers.
« Je m’occuperai de Jérusalem comme on soigne un blessé. C’est elle qui sera ma parure et mon honneur devant les nations. J’aurai du plaisir à prononcer son nom » (v. 6 et 9). Beau retournement pour Celui qui était si fâché !