1
De tout mon cœur, Seigne
ur, je te rends grâce :
tu as entendu les par
oles de ma bouche.
Je te chante en prés
ence des anges,
2
vers ton temple sacr
é, je me prosterne.
Je rends grâce à ton nom pour ton amo
ur et ta vérité,
car tu élèves, au-dessus de tout, ton n
om et ta parole.
3
Le jour où tu répond
is à mon appel,
tu fis grandir en mon
âme la force.
4
Tous les rois de la t
erre te rendent grâce
quand ils entendent les par
oles de ta bouche.
5
Ils chantent les chem
ins du Seigneur :
« Qu’elle est grande, la gl
oire du Seigneur ! »
6
Si haut que soit le Seigneur, il v
oit le plus humble ;
de loin, il reconn
aît l’orgueilleux.
7
Si je marche au milieu des ang
oisses, tu me fais vivre,
ta main s’abat sur mes ennem
is en colère.
Ta droite me r
end vainqueur.
8
Le Seigneur fait to
ut pour moi !
Seigneur, étern
el est ton amour :
n’arrête pas l’œ
uvre de tes mains.
Commentaire
La peur ne justifie pas la colère.
Quelle agressivité dans ces propos! En réalité, l’apôtre est inquiet.
Découragés par les années qui passent, progressivement convaincus du fait que, le Christ n’étant pas revenu comme les prophéties l’affirmaient, on est dans une remise en cause de la prédication apostolique et nombre de convertis retournent à leur religion première.
L’apôtre se fait du souci pour eux. Il ne sait plus comment les convaincre.
Alors il réagit comme tous ceux qui sont inquiets pour ceux qu’ils aiment. Comme moi, comme toi aussi sans doute. Il crie ! Il décrit des dangers plus ou moins imaginaires. Il menace !
Quand nous avons peur pour ceux que nous aimons, nous nous servons parfois de mots qui nous dépassent, parce que peut-être les mots d’amour nous semblent trop courts.
Aujourd’hui, nous assistons à une hémorragie de l’Eglise dans nos pays. Et nous avons parfois tendance à recourir à l’invective pour chercher la brebis perdue.
Pourtant, Dieu ne se rencontre pas sur les chemins du mépris et de la colère.
Même si de telles attitudes naissent de nos inquiétudes pour le salut de tous.
Dieu se rencontre toujours sur le chemin de l’amour.
Il est lui-même ce chemin qui conduit à lui. Demandons alors la paix de telle sorte que, même au cœur des pires inquiétudes, nous trouvions toujours la liberté d’espérer, de faire confiance Et si parfois la répréhension fraternelle s’impose, qu’elle soit donnée dans l’amour.