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Et moi, humilié, meurtri,31
Et je louerai le nom de Dieu par un cantique,32
Cela plaît au Seigneur plus qu’un taureau,33
Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête :34
Car le Seigneur écoute les humbles,35
Que le ciel et la terre le célèbrent,36
Car Dieu viendra sauver Sion37
patrimoine pour les descendants de ses serviteurs,
Commentaire
«Le trône de sa Grâce»
Christ est solidaire des hommes.
Il est capable de compatir aux faiblesses humaines puisqu’il a partagé la condition humaine jusqu’au bout.
Solidaire de Dieu également, parce que de toute éternité il a été mis au courant de son plan de salut.
Pour examiner cette double solidarité, le prédicateur d’Hébreux désigne le Christ comme le grand prêtre qui bâtit un lien nouveau entre Dieu et les hommes. Nous sommes ici au cœur de l’argumentation de la lettre adressée – pensons-nous actuellement – à des chrétiens fraîchement venus de la foi israélite ou à des «vétérans» déstabilisés dans la nouvelle foi qu’ils ont embrassée.
Et pour exprimer la joie, le mystère et la vie nouvelle de la venue du Christ, l’auteur recourt au langage du sacrifice, familier aux oreilles de son lectorat.
Pour nous aujourd’hui, il ne s’agit plus de nous replonger dans l’atmosphère des lois et rites lévitiques ou des croyances sacrificielles propres à l’Antiquité, mais de vivre et de dire cette mort, ce mystère d’amour – et cette vie nouvelle de la rencontre avec Jésus-Christ.
Pour le prédicateur de la lettre aux Hébreux, Jésus est le grand prêtre.
Pour nous aujourd’hui, dans les catégories de la culture post-moderne qui est la nôtre, qui est-il? En quoi consiste le salut qu’il apporte? En quoi sa mort nous concerne-t-elle? Quel effet sur nos vies a sa résurrection? Et quels effets sur notre vie personnelle et communautaire développent les réponses que nous apportons à ces questions?
S’il est une chose que le chrétien doit rechercher et conserver avec grand soin, c’est cette liberté constante et parfaite de s’approcher de Dieu avec la hardiesse de nos questions. Approchons-nous du «trône de sa Grâce»!