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2
Seigneur, corrige-moi sans colère,Â
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3
Pitié, Seigneur, je dépéris !Â
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4
de toute mon âme, je tremble.Â
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5
Reviens, Seigneur, délivre-moi,Â
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6
Personne, dans la mort, n’invoque ton nom ;Â
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7
Je m’épuise à force de gémir ; †Â
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8
Mes yeux sont rongés de chagrin ;Â
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9
Loin de moi, vous tous, malfaisants,Â
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10
Le Seigneur accueille ma demande,Â
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11
Qu’ils aient honte et qu’ils tremblent, tous mes ennemis,Â
Commentaire
Hier : « Je te connaissais déjà . »
La longue datation qui commence le livre de Jérémie trouve un écho solennel dans la phrase simple qui fonde l’appel du prophète : « Je te connaissais avant même de t'avoir formé dans le ventre de ta mère ; je t'avais mis à part pour me servir avant même que tu sois né. » Mon passé – avec ses pluies et ses jours de soleil, avec ses rires et ses tragédies, avec sa douleur et son calme – est un verger où Dieu a planté des semences qui peuvent fleurir aujourd’hui. Pour que j’en plante à mon tour.
Je n’ai pas à avoir peur de mon passé, je suis libre d’hier, car avant même que je ne me connaisse, Dieu me connaissait et avait pensé à moi. En bien. Et tout n’est pas écrit ! Ma vie n’est pas un livre rempli de caractères de fatalité auxquels je ne saurais pouvoir échapper. Je suis libre de mon passé, car Dieu avait pensé à moi depuis toujours, pour m’établir dans la vie, pour que dans le jardin de cette existence qu’est la mienne, je bâtisse et je plante.
Merci de mon histoire. De mon passé. J’ai connu tant de joies. J’ai connu tant de douleurs. Mais tu m’as toujours connu, tu m’as rencontré dès avant ma naissance, avant toute expression biologique de mon existence. Pour que je sois moi, que je devienne ce que je suis et sois ce que je peux être. Merci de ce passé où tu as planté l’avenir de ton amour en moi.