2
Seigneur, qu’ils sont nombre
ux mes adversaires,
nombreux à se lev
er contre moi,
3
nombreux à déclar
er à mon sujet :
« Pour lui, pas de sal
ut auprès de Dieu ! »
4
Mais toi, Seigne
ur, mon bouclier,
ma gloire, tu tiens ha
ute ma tête.
5
À pleine voix je cr
ie vers le Seigneur ;
il me répond de sa mont
agne sainte.
6
Et moi, je me co
uche et je dors ;
je m’éveille : le Seigne
ur est mon soutien.
7
Je ne crains pas ce pe
uple nombreux
qui me cerne et s’av
ance contre moi.
8
Lève-t
oi, Seigneur !
Sauve-m
oi, mon Dieu !
Tous mes ennemis, tu les fr
appes à la mâchoire ;
les méchants, tu leur br
ises les dents.
9
Du Seigneur vi
ent le salut ;
vienne ta bénédicti
on sur ton peuple !
Commentaire
On ne désherbe pas, on préserve !
« Ne pas séparer le bon grain de l’ivraie », ou... « Jeter le bébé avec l’eau du bain », autant d’expressions passées dans le langage courant, qui relatent tout le danger d’un tri prématuré ou incompétent ! Pourtant, on voudrait bien pouvoir séparer la bonne et la mauvaise herbe, trier, éliminer tout ce qui, à nos yeux, ne donnera rien de bon. Oh, cette envie de purifier… comme s’il nous était possible, par nous-mêmes, de distinguer le bien du mal ! Cette envie d’un monde purifié – donc diabolique ! – puisqu’il n’y aurait plus de distinction entre le bien et le mal.
Mais Dieu, lui, laisse mystérieusement cohabiter le bien et le mal, jusqu’à la fin …
Pas si simple de comprendre exactement ce qu’est le royaume de Dieu !
C’est que, nous aussi, avons les yeux, les oreilles et le cœur fermés …
Mais, coup de projecteur du jour : dans ces deux petites paraboles, on découvre que le royaume est cependant ouvert à tous et que ses débuts sont bien modestes. Ne dit-on d’ailleurs pas « qu’il ne faut pas mépriser les petits commencements » ?
Il suffit parfois de si peu de choses pour obtenir un grand résultat : un petit peu de levain qu’on ajoute à la farine et voilà le pain qui lève. Une graine, bien petite par rapport à la plante qui en sortira, mais surtout une graine semée.
Remarquons qu’il faut une action de départ (semer ou pétrir) pour obtenir un résultat. Le royaume de Dieu est semblable à une action avec un début, un développement et un aboutissement.
Ces deux paraboles évoquent le dynamisme, la vie, la plénitude, la joie : on imagine le pépiement des oiseaux dans l’arbre. Ces oiseaux dont Dieu prend soin (Mt 6,26) et qui sont porteurs d’une totale confiance en Dieu. Comme les oiseaux qui habitent avec joie et confiance dans l’arbre, nous pouvons aussi trouver en Dieu notre abri.