Â
1
Le Seigne
ur est mon berger :
Â
   je ne m
anque de rien. *
Â
2
Sur des pr
és d’herbe fraîche,
Â
   il me f
ait reposer.
Â
Il me mène vers les ea
ux tranquilles
Â
3
   et me f
ait revivre ; *
Â
il me conduit par le j
uste chemin
Â
   pour l’honne
ur de son nom.
Â
4
Si je traverse les rav
ins de la mort,
Â
   je ne cr
ains aucun mal, *
Â
car tu
es avec moi :
Â
   ton bâton me gu
ide et me rassure.
Â
5
Tu prépares la t
able pour moi
Â
   dev
ant mes ennemis ; *
Â
tu répands le parf
um sur ma tête,
Â
   ma co
upe est débordante.
Â
6
Grâce et bonhe
ur m’accompagnent
Â
   tous les jo
urs de ma vie ; *
Â
j’habiterai la mais
on du Seigneur
Â
   pour la dur
ée de mes jours.
Commentaire
Empêcheur d’exploiter en rond …
« Vivement que finissent les fêtes de la nouvelle lune … » : les trafiquants vitupèrent les prescriptions religieuses qui mettent un frein à leur avidité.
Dans les périodes ouvrables, en effet, rien ne les retient : ni la mise en vente d’une marchandise de rebut ni la mise sur pied de crédits à la consommation qui mettent les gens … sur la paille, les contraignant à aliéner le seul bien qui leur reste : leur personne. Il y a là des accents très actuels …
Les bouleversements telluriques et disfonctionnements cosmiques qu’évoque Amos sont l’image de la société telle qu’il la voit : une justice fluctuante et trafiquée, des bases économiques que les plus riches déstabilisent. La punition que Dieu promet consiste à laisser se développer jusqu’à l’extrême les conséquences de ce désordre. Il ne fera qu’y ajouter cette « faim et soif, non de pain, mais d’entendre ce que je dis », l’amertume et le regret de ce qu’ils ne pourront retrouver parce qu’ils ne l’ont pas saisi quand il était offert.
Le silence de Dieu sera le plus terrible des châtiments.
Mais pour l’instant, « mangeons et buvons », dit le peuple, l’atmosphère de fête débridée et de joie euphorique qui règne en Israël.
Quand l’Eglise en vient à s’élever contre certains développements de la Loi sur les Étrangers ou sur l’Asile, la permission d’ouvrir les centres commerciaux le dimanche, elle se fait prophète trouble-fête et l’opinion publique la renvoie « se mêler de ses oignons », et l’assigne à résidence dans le « domaine du spirituel ».