2
Criez de joie pour Die
u, notre force,
acclamez le Die
u de Jacob.
3
Jouez, musiques, frapp
ez le tambourin,
la harpe et la cith
are mélodieuse.
4
Sonnez du cor pour le m
ois nouveau,
quand revient le jo
ur de notre fête.
5
C’est là, pour Isra
ël, une règle,
une ordonnance du Die
u de Jacob ;
6
Il en fit, pour Jos
eph, une loi
quand il marcha contre la t
erre d’Égypte.
J’entends des mots qui m’ét
aient inconnus : †
7
« J’ai ôté le poids qui charge
ait ses épaules ;
ses mains ont dépos
é le fardeau.
8
« Quand tu criais sous l’
oppression, je t’ai sauvé ; †
je répondais, cach
é dans l’orage,
je t’éprouvais près des ea
ux de Mériba.
9
« Écoute, je t’adj
ure, ô mon peuple ;
vas-tu m’écout
er, Israël ?
10
Tu n’auras pas chez t
oi d’autres dieux,
tu ne serviras aucun die
u étranger.
11
« C’est moi, le Seigne
ur ton Dieu, †
qui t’ai fait monter de la t
erre d’Égypte !
Ouvre ta bouche, m
oi, je l’emplirai.
12
« Mais mon peuple n’a pas écout
é ma voix,
Israël n’a pas voul
u de moi.
13
Je l’ai livré à son cœ
ur endurci :
qu’il aille et su
ive ses vues !
14
« Ah ! Si mon pe
uple m’écoutait,
Israël, s’il
allait sur mes chemins !
15
Aussitôt j’humilier
ais ses ennemis,
contre ses oppresseurs je tourner
ais ma main.
16
« Mes adversaires s’abaisser
aient devant lui ;
tel serait leur s
ort à jamais !
17
Je le nourrirais de la fle
ur du froment,
je le rassasierais avec le mi
el du rocher ! »
Commentaire
Quelle bien mauvaise affaire! …
On est dans une ambiance de procès, celui que mène Dieu contre son peuple en réquisitionnant tous les gens sensés de la terre pour mener l’enquête exhaustive, d’Ouest en Est – c'est-à-dire en remontant au lever du soleil, à la source de la vérité – et produire des témoignages à charge contre Israël.
Deux instances sont convoquées à la barre: d’une part la raison, faite d’observation du réel, d’évaluation, d’engrangement des résultats, de sens commun et d’instrumentation logique pour les comparer; d’autre part le respect de l’Alliance, fait de mémoire de l’histoire du peuple et des délivrances accordées, de gratitude et d’adoration exclusive du seul Dieu qui soit au ciel, sur la terre, sous la terre et partout.
Du simple point de vue anthropologique, est-il pensable qu’une nation change ses dieux, de sa propre volonté et si légèrement, donc renonce à ce qui fonde, au plus profond, son identité culturelle? Du point de vue théologique ensuite, quel scandale de considérer Dieu comme un objet, une monnaie: «Il avait l’honneur de m’avoir comme Dieu mais il m’a échangé contre des dieux incapables». Si c’est un commerce, il ne remplit pas sa mission d’enrichir, il est à perte – «une citerne crevassée»!
Enfin – jamais deux sans trois – le résultat est un spectacle offert à tous: les déportations qui ont commencé et se succèdent comme des écrémages successifs des ressources humaines et matérielles d’Israël. Inutile d’envoyer des diplomates du Sud (l’Egypte) au Nord (Babylone) pour solliciter in extremis – mais en vain – un secours devenu aussi nécessaire que l’eau du Nil ou de l’Euphrate l’est pour ses riverains.
La punition de cette trahison ne vient pas d’une instance externe: c’est ta situation actuelle qui est le prix de ta faute! Avec toutefois la note d’espoir et d’amour que Dieu lui confère: «Ainsi tu te rendras compte combien il est amer d’abandonner le Seigneur ton Dieu».