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10
C’est toi, Dieu, qui nous as éprouvés,Â
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11
tu nous as conduits dans un piège,Â
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12
Tu as mis des mortels à notre tête ; †Â
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13
Je viens dans ta maison avec des holocaustes,Â
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14
les promesses qui m’ouvrirent les lèvres,Â
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15
Je t’offrirai de beaux holocaustes †Â
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16
Venez, écoutez, vous tous qui craignez Dieu :Â
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17
quand je poussai vers lui mon cri,Â
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18
Si mon cÅ“ur avait regardé vers le mal,Â
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19
Et pourtant, Dieu a écouté,Â
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20
Béni soit Dieu †Â
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Commentaire
Nous avons péché !
Comme nous, Daniel se nourrit des Écritures. C’est sur elles qu’il s’appuie pour comprendre le présent.
Il médite ainsi un passage du prophète Jérémie, qu’il peine à comprendre, et entre dans une prière que l’on dit « d’illumination » pour l’ouvrir à ce que Dieu dit.
Au culte, c’est en général une prière assez courte avant les lectures.
Mais ici, Daniel s’engage dans une longue prière de repentance. Il reconnaît combien il a besoin du pardon divin pour pouvoir aller de l’avant, comprendre la volonté de Dieu, s’ouvrir et se laisser purifier, renouveler. Il jeûne également et supplie le Seigneur.
Nous pourrions méditer, quant à nous, sur le temps que nous consacrons à préparer nos cœurs à la Parole. Comme si la compréhension de cette dernière devait être immédiate et résonner tout de suite en nous, impatients que nous sommes !
Non, nous avons besoin d’une préparation, car il y a des textes qui résistent, restent mystérieux, ambigus.
Il faut accepter cette lenteur inévitable, « la calme lenteur de toute germination » – comme dit la règle des sœurs de Reuilly.
Demandons à Dieu, au jour le jour, de nous éclairer sur ce qui est bon pour nous, de nous donner de saisir ce qu’il nous montre, et de nous faire franchir le seuil d’une prière de repentance, à la fois personnelle et collective.