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Elle est fondée sur les montagnes saintes. †2
Le Seigneur aime les portes de Sion *3
Pour ta gloire on parle de toi,4
« Je cite l’Égypte et Babylone5
Mais on appelle Sion : « Ma mère ! »6
Au registre des peuples, le Seigneur écrit :7
Tous ensemble ils dansent, et ils chantent :
Commentaire
Selon sa volonté
Cette précision change tout à ce passage qui, sinon, pourrait conduire notre prière dans les pires dérives. Sans cette précision, nous serions portés à croire que n'importe quelle demande peut être exaucée, rendant notre prière en quelque sorte toute-puissante. Du reste, combien de croyants, après avoir exercé longtemps une pratique persévérante et méthodique de la prière, ne se sont-ils pas détournés de Dieu et de la foi en constatant qu'ils n'étaient pas exaucés ?
Non, la prière n'est pas toute-puissante.
A Gethsémani, le Christ angoissé ne dit-il pas : « Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux » ?
Calvin commente ainsi : « Quand Dieu a promis de faire tout ce que les siens lui demanderont, ce n'est pas à dire qu'il leur ait lâché la bride pour demander tout ce qui leur viendrait en fantaisie.»
L'apôtre soumet donc la prière à l'obéissance du disciple et à sa pleine confiance en Dieu.
Lorsque nous nous approchons humblement de notre Père, dans le secret de notre cœur, dans un infini respect, nous avons la certitude qu'il nous écoute et que dans son amour pour nous, tout nous est déjà donné.
« Mon Père, je m'abandonne à toi, fais de moi ce qu'il te plaira. Quoi que tu fasses de moi, je te remercie. Je suis prêt à tout, j'accepte tout. Pourvu que ta volonté se fasse en moi. (...) Je remets mon âme entre tes mains. Je te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon cœur, parce que je t'aime et que ce m'est un besoin d'amour de me donner, de me remettre entre tes mains, sans mesure, avec une infinie confiance, car tu es mon Père. »
(Charles de Foucauld, ermite et apôtre du Sahara, assassiné en 1916)