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1
Quand le Seigneur ramena les capt
ifs à Sion, *
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nous éti
ons comme en rêve !
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2
Alors notre bouche était pl
eine de rires,
Â
   nous poussi
ons des cris de joie ; â€
Â
alors on disait parm
i les nations :
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   « Quelles merveilles fait pour e
ux le Seigneur ! » *
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3
Quelles merveilles le Seigne
ur fit pour nous :
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   nous éti
ons en grande fête !
~
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4
Ramène, Seigne
ur, nos captifs,
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comme les torr
ents au désert.
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5
Qui s
ème dans les larmes
Â
   moiss
onne dans la joie : â€
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6
il s’en va, il s’en v
a en pleurant,
Â
   il j
ette la semence ; *
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il s’en vient, il s’en vi
ent dans la joie,
Â
   il rapp
orte les gerbes.
Commentaire
Gare à ces soi-disant ‘seconds couteaux’ !
Les Philistins, préparant une nouvelle campagne contre Israël, concentrent leurs troupes dans une base arrière située à proximité de la frontière d’Israël et les chefs les passent en revue, par compagnies et bataillons (sens qu’on peut voir à ces ‘milliers’). Il s’agit donc de forces armées organisées, cultivant avec orgueil une certaine technologie.
Si bien que les alliés – Akish, roi de Gath et David roi fugitif, simulant la folie pour obtenir de lui l’asile (1 S 21,14) et dont il était parvenu à devenir le vassal – sont traités en seconds couteaux, que l’on fait défiler en queue de cortège, comme des supplétifs toujours utiles au cas où …
C’est pourtant cette queue de colonne, avec ce David renommé pour être rusé et imprévisible, qui fait peur aux Philistins. Sait-on jamais ce qu’il a derrière la tête – ne pourrait-il pas, ayant pénétré les lignes israélites, se muer en cheval de Troie contre les coalisés en pleine action ?
Ne serait-ce pas, une fois de plus dans les histoires de la Bible, par les faibles, les sous-estimés, que Dieu donne victoire à son plan ? Les généraux philistins seraient alors, à leur insu, porteurs d’une vision prophétique ! Le récit aurait une teneur ironique dont on trouve un écho dans la 1ère lettre de Paul aux Corinthiens : « Il n’y a parmi vous, frères, pas beaucoup de sages aux yeux des hommes, ni beaucoup de puissants, ni de ressortissants de bonnes familles. Mais ce qui est folie, ce qui est faible, ce qui dans le monde est vil et méprisable, Dieu l’a choisi pour réduire à néant ce qui est considéré afin qu’aucune créature ne puisse se vanter devant Dieu » (1 Co 1,26-29).
Le roi Akish congédie avec une diplomatie tout orientale David, ce réfugié encombrant qui, en vassal censément loyal, a offert ses services dans cette guerre.
Nonobstant ses protestations de bonne foi, David est aiguillé sur une voie de garage : l’heure de Dieu n’est pas encore venue pour lui.