1
Dans son cœur le fou déclare :2
Des cieux, le Seigneur se penche3
Tous, ils sont dévoyés ;4
N’ont-ils donc pas compris,5
Et voilà qu’ils se sont mis à trembler,6
Vous riez des projets du malheureux,7
Qui fera venir de SionTemps ordinaire
Mardi
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Dieu de puissance et de miséricorde,
c’est ta grâce qui donne à tes fidèles de pouvoir te servir:
accorde-nous un tel désir de ton Royaume
que rien ne nous arrête sur le chemin de tes promesses,
par le Christ, notre Seigneur.
Bénissez Dieu, louez…
Commentaire
De Saraï à Sara ou Sarah
Comme nous l’avons vu hier avec Abraham, nous sommes en présence de ce phénomène de la mutation des noms de personne représentant un changement de statut, de destin. Saraï, l’épouse d’Abram, devient Sara ou Sarah, avec un h supplémentaire, soit le « heh » hébraïque dont nous parlions hier. Plus exactement, le « ï a été échangé contre un « h ». Peut-on vraiment dire que le sens de ce nom a évolué en passant de « ma princesse », une femme aimée, à « Princesse », une femme de grande lignée ? Tout au plus qu’elle n’est plus « la chérie » d’un homme particulier mais devient pour eux tous comme une mère spirituelle.
Ce nom propre féminin vient du verbe hébreu « sarar », être un prince, un tsar (?), une princesse, gouverner, décider, régner.
L’hébreu est si riche que le nom de Sarah rappelle aussi la lutte de Jacob-Israël avec Dieu : car « srh » signifie se battre, soutenir, persister, persévérer, aussi traduit par : lutter avec Dieu.
Dans le texte biblique, la curiosité, c’est encore une fois ce « heh », ajouté aussi bien à Saraï qu’à Abram devenu Abraham. Ce caractère marque-t-il l’égalité de l’inspiration ? Avant la lettre ! Avec la lettre !
Bref, finalement un fils légitime est donné : il s’appellera Isaac. Son nom ne sera pas corrigé car déjà porteur de signification : « il rira ». Tout se tient : Abraham avait ri de son âge avancé : « Un enfant naîtrait-il à un homme de cent ans ? » Sara(h) avait ricané : comment enfanter à nonante ans ?
L’enfant va sourire comme tout nouveau-né, mais la jeunesse d’Isaac en rira !
L’alliance se prolonge avec Isaac, l’héritier d’une promesse perpétuelle.
Un nouveau cycle de récits est survenu.