15
L’homme ! ses jo
urs sont comme l’herbe ;
comme la fleur des ch
amps, il fleurit :
16
dès que souffle le v
ent, il n’est plus,
même la place où il ét
ait l’ignore.
~
17
Mais l’amour du Seigneur, sur ceux qui le craignent,
est de toujo
urs à toujours, *
et sa justice pour les enf
ants de leurs enfants,
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pour ceux qui g
ardent son alliance
et se souviennent d’accompl
ir ses volontés.
19
Le Seigneur a son tr
ône dans les cieux :
sa royauté s’ét
end sur l’univers.
20
Messagers du Seigneur, bénissez-le,
invincibles porte
urs de ses ordres, *
attentifs au s
on de sa parole !
21
Bénissez-le, arm
ées du Seigneur,
serviteurs qui exécut
ez ses désirs !
22
Toutes les œuvres du Seigne
ur, bénissez-le,
sur toute l’étend
ue de son empire !
Bénis le Seigne
ur, ô mon âme !
Commentaire
Que vous soyez puissant ou misérable !
« Je fais appel à Dieu, dans l’espoir qu’il réponde » (v. 4). Job est en bonne compagnie : à tour de rôle, les Psaumes répercutent ce cri, ce choix d’en appeler à Dieu. Cependant ni David, ni Salomon, ni la cohorte de poètes et de troubadours anonymes qui les ont précédés ou suivis, n’ont écopé d’autant de reproches.
Et pourtant : bien des Psaumes se font aussi l’écho des reproches, des accusations subies par celui qui appelle, et qui prend Dieu à témoin, contre des adversaires convaincus d’avoir raison.
D’autres propos de Job résonnent aussi dans les Psaumes, auxquels d’ailleurs bien des humains d’aujourd’hui pourraient identifier les leurs.
Ainsi, le sentiment d’une injustice fondamentale gagnant toute la société : les malhonnêtes s’en sortent, les justes trinquent (cf. Psaume 12). Ou encore l’irrémédiable fragilité de l’être humain : exposé, balayé, emporté, qu’il soit puissant ou misérable, juste ou injuste (cf. Psaume 49).
Mais le réquisitoire de Job va encore au-delà. Il n’y a aucun réconfort – clame-t-il – devant l’injustice qui fait gagner celui qui n’a pas d’égards, ni de consolation à l’insoutenable légèreté de tout être humain. Dieu lui-même n’y changera rien. Qu’il ne veuille pas faire autrement, ou qu’il ne le puisse – c’est égal.
Job, comme des millions d’autres, reste seul : le désespoir a pris toute la place.
Mais Dieu entend.