2
Il est bea
u de te louer,
Die
u, dans Sion, *
de tenir ses prom
esses envers toi
3
qui éco
utes la prière.
Jusqu’à toi vi
ent toute chair
4
avec son p
oids de péché ; *
nos fautes ont domin
é sur nous :
t
oi, tu les pardonnes.
5
Heureux ton invit
é, ton élu :
il hab
ite ta demeure ! *
Les biens de ta mais
on nous rassasient,
les dons sacr
és de ton temple !
~
6
Ta justice nous rép
ond par des prodiges,
Die
u notre sauveur, *
espoir des horiz
ons de la terre
et des r
ives lointaines.
7
Sa force enrac
ine les montagnes,
il s’ento
ure de puissance ; *
8
il apaise le vac
arme des mers,
le vacarme de leurs flots
et la rume
ur des peuples.
9
Les habitants des bouts du m
onde sont pris d’effroi
à la v
ue de tes signes ; *
aux portes du lev
ant et du couchant
tu fais jaill
ir des cris de joie.
~
10
Tu visites la t
erre et tu l’abreuves,
tu la c
ombles de richesses ; *
les ruisseaux de Die
u regorgent d’eau :
tu prép
ares les moissons.
Ainsi, tu prép
ares la terre,
11
tu arr
oses les sillons ; *
tu aplanis le sol, tu le détr
empes sous les pluies,
tu bén
is les semailles.
12
Tu couronnes une ann
ée de bienfaits ; *
sur ton passage, ruiss
elle l’abondance.
13
Au désert, les pâtur
ages ruissellent, *
les collines déb
ordent d’allégresse.
14
Les herbages se p
arent de troupeaux †
et les plaines se co
uvrent de blé. *
Tout ex
ulte et chante !
Commentaire
Entendre et dire
Beaucoup de critiques ne considèrent pas ce récit comme historique. Ils estiment que Jésus ressemble ici trop à l’un de ces thaumaturges antiques dont la littérature de l'époque parlait abondamment. Tous les détails de ce récit correspondraient plutôt à la forme stylisée d'une guérison légendaire, ce qui ne permettrait pas d’attribuer à Jésus cette façon de procéder. Ce récit ne se trouve d'ailleurs que chez Marc et n'a pas été repris par les autres évangiles synoptiques.
Une autre raison me fait pencher pour cette hypothèse de non-historicité : en recevant ce récit comme «argent comptant», on enferme trop Jésus dans un rôle de thaumaturge, de faiseur de miracles, alors que cet aspect de son activité n'est qu'accessoire face à l'essentiel de son ministère : celui de la parole et du changement auquel il appelle son peuple. C'est ce que Marc a sans doute voulu montrer en recourant à ce récit et surtout aux deux gestes symboliques qu'il met en scène : ouvrir les oreilles du sourd et libérer la parole du muet – des accents prophétiques déjà chez Esaïe. Ce sont vraiment les deux lignes de force du ministère de Jésus : faire entendre ce qu'il a à dire de la part de Dieu (que celui qui a des oreilles entende… voir Mt 13, 9) et appeler au témoignage ses disciples qu’il envoie en mission.
Ce sont aussi ces deux dimensions de l'Evangile qui nous interpellent en premier lieu : entendre et comprendre une parole de changement et devenir des témoins du règne de Dieu.