1
Oracle du Seigneur à mon seigneur :2
De Sion, le Seigneur te présente3
Le jour où paraît ta puissance,4
Le Seigneur l’a juré5
À ta droite se tient le Seigneur : *7
Au torrent il s’abreuve en chemin, *Temps ordinaire
Lundi
Intentions de prière proposées par le Conseil œcuménique des Eglises (COE), Intentions de prière proposées par la Communion mondiale d’Eglises réformées (CMER)
Ta croix, Seigneur, est le signe de notre salut
et de notre réconciliation avec Dieu.
Elle l’était jadis, elle l’est encore.
Loué sois-tu Seigneur Jésus.
Par ta souffrance, nous avons l’assurance de notre salut.
Ton pardon effce notre passé,
remet de l’ordre dans notre présent
et assure notre avenir.
Pour tout cela nous t’adorons.
Mon Rédempteur est vivant
Commentaire
Parce que je ne suis pas fou
« Arrêtez, je n’en peux plus, vous êtes trop nombreux et trop forts, Dieu et vous, contre moi. »
A ce stade, on pourrait croire que Job – comme une personne en situation de « syndrome post-traumatique » – aurait juste envie de se conformer à la pression de son entourage, se couler dans le moule du « tu as tort, c’est ta faute, de plus tu t’es trompé ». Juste pour essayer de souffrir un peu moins.
Mais non – sa protestation, qui est aussi le signe qu’il a perdu, le signe que les autres sont plus forts : qu’on l’écrive en encre indélébile, qu’on la taille dans le roc ! Pas pour prouver, plus tard, que ce qu’il a dit était vrai. Juste pour prouver qu’il l’a vraiment dit. Qu’il n’était pas fou.
Ecrire et faire durer ce cri et cette folie qui réclame le droit d’être reconnu comme raisonnable. C’est le pari de l’incroyable poète, ou des poètes qui ont ciselé le texte du livre de Job. C’est aussi fou, ou aussi raisonnable, que de dire : « Je sais que mon rédempteur est vivant. » Quelque part, quelqu’un me défendra, j’aurai un défenseur attitré, quoi que disent et que prouvent tous les autres.
Garder mémoire d’avoir tout perdu, et garder l’espoir qu’un jour il y aura une réponse, quelle qu’elle soit.