Mardi 31 Mars 2020

Temps

Temps du carême

Semaine

Mardi

Complément

Psaume

Psaume 142 (141)

Personne qui pense à moi

2
À pleine voix, je crie vers le Seigneur !
 
À pleine voix, je supplie le Seigneur !
3
Je répands devant lui ma plainte,
 
devant lui, je dis ma détresse.

4
Lorsque le souffle me manque,
 
   toi, tu sais mon chemin. *
 
Sur le sentier où j’avance,
 
   un piège m’est tendu.

5
Regarde à mes côtés, et vois :
 
   personne qui me connaisse ! *
 
Pour moi, il n’est plus de refuge :
 
   personne qui pense à moi !

6
   J’ai crié vers toi, Seigneur ! *
 
J’ai dit : « Tu es mon abri,
 
   ma part, sur la terre des vivants. »

7
Sois attentif à mes appels :
 
   je suis réduit à rien ; *
 
délivre-moi de ceux qui me poursuivent :
 
   ils sont plus forts que moi.

8
Tire-moi de la prison où je suis,
 
   que je rende grâce à ton nom. *
 
Autour de moi, les justes feront cercle
 
   pour le bien que tu m’as fait.

Lectures du jour

Commentaire

Ode au Bon Vieux Temps: on se console comme on peut …

Si sa condition ne s’était pas effondrée suite aux drames évoqués au début de ‘son’ Livre, Job aurait-il passé sa vie à chanter avec une pareille onction les bénédictions dont Dieu l’a gratifié? Peut-être que oui car, selon le récit (chap. 1), son attitude devant Dieu était celle d’un «Juste».
Il est juste, en tous cas, qu’il cherche à rappeler à son cœur, en maints détails pittoresques, les souvenirs du passé pour se consoler du présent et cultiver l’espérance folle d’une réhabilitation.
Il y a des traits proprement «royaux» dans le personnage de Job.
Intercesseur et bienfaiteur, Job assure le salut – prospérité, sécurité et paix – des siens, de ceux qu’il a mission de protéger. Or nous savons que, dans les idéologies royales de l’Ancien Orient, le sauveur du peuple, c’est le roi. Et dans ce chapitre 29, où Job rappelle sa splendeur révolue, nous trouvons le tableau classique d’une communauté israélite d’autrefois dont le bonheur était assuré par la vie de son chef.
Les images idylliques et hautes en couleurs de ce chapitre sont celles par lesquelles s’exprimait la ferveur des Israélites pour leur roi, roi présent ou roi à venir – l’eschatologie messianique n’ayant pas aboli les formulations de l’antique espérance attachée au souverain.
Pourtant Job, ce personnage royal qui avait conscience d’incarner la royauté-source de Dieu, ce «juste» en raison du modèle de royauté suprême dont il s’inspire, Dieu l’a laissé dépouillé, du moins temporairement, de sa fonction et de sa dignité.
On lit d’avance le destin du Fils de Dieu! …
On serait tenté de lire quelque hybris – mot grec stigmatisant l’orgueil et l’arrogance – dans la majesté fière et entêtée de Job. Peut-être l’auteur du poème le décrit-il comme emporté par la dépression, le désarroi, le sentiment d’injustice et le désir de revanche. Peut-être aussi voulait-il mettre en garde le lecteur contre la puissance et la science dans lesquelles les grands de ce monde mettent leur confiance, désirant rivaliser avec un Dieu qui paraît de plus en plus absent et injuste.
Non, Dieu ne change pas! C’est à l’homme qu’il appartient de se laisser remettre à sa place, s’il veut reconquérir la faveur divine.

Sujets de prière

Oraison

Dieu d’éternel amour,
tu soutiens l’univers
et tu le destines à une création nouvelle:
accorde-nous, dans les contradictions de ce monde,
d’avoir les yeux fixés sur ton Royaume
et de l’annoncer par des signes de justice et d’amour,
par Jésus-Christ, notre Seigneur.

 

Pour le Conseil Synodal, travaillant en temps de crise:

Dieu éternel et tout-puissant,
tu nous as donné ton Saint-Esprit
pour qu’il demeure à jamais avec nous:
Que sa présence et sa grâce sanctifient
le Conseil synodal de notre Eglise
qui travaille hier et aujourd’hui
en temps de crise.
Maintiens ton Eglise dans la vraie foi
et dans une discipline authentique,
afin qu’elle réalise la volonté
de celui qui l’a aimée
jusqu’à se livrer pour elle,
ton Fils, Jésus le Christ, notre Sauveur.

Psaume 137 (du recueil Alléluia)

A Babylone, assis ...