23
Certains, embarqués sur des navires,24
ont vu les œuvres du Seigneur25
Il parle, et provoque la tempête,26
portés jusqu’au ciel, retombant aux abîmes,27
ils tournoyaient, titubaient comme des ivrognes :℟1
28
Dans leur angoisse, ils ont crié vers le Seigneur,29
réduisant la tempête au silence,30
Ils se réjouissent de les voir s’apaiser,℟2
31
Qu’ils rendent grâce au Seigneur de son amour,32
qu’ils l’exaltent à l’assemblée du peuple
Commentaire
C’est simple !
Que faire lorsque nous désespérons de notre société ?
Peut-être pas grand-chose, parce que l’on ne peut pas tout changer tout seul. Mais on peut commencer par soi-même, et au milieu des autres !
La question à me poser est : qu’est-ce qui a du poids aujourd’hui dans ma vie et dans la société ? Mes attitudes un peu convenables (religieuses ou non) ?
Mais si je sers d’abord mes intérêts immédiats tout en étant inamical avec les autres (vv. 2-3), estimant mériter en retour les faveurs de ce dieu d’épicerie que je me suis fabriqué ? Là, je me coupe de la Parole qui vient d’en-haut et des plus défavorisés qui sont dans le cœur du Seigneur. Alors en cherchant ce qui a du poids, je peux voir que dénouer ce que l’égocentrisme paralyse en moi, cela me libère et libère encore mes proches.
Renoncer à ce qui oblige ou accule l’autre est déjà une manière de venir à son aide.
Partager, ce que je ne trouve jamais facile parce que cela coûte et dérange mon train-train. N’ai-je pas ma part à apporter à ce qui se fait dans ma ville, ma paroisse, pour apporter aide, soulagement et un peu de chaleur aux demandeurs d’asile ou réfugiés ? Il y a aussi des misères cachées parmi les locataires de mon immeuble, suisses ou étrangers : quelle écoute, quelle démarche puis-je tenter ?
Voyez l’extraordinaire bien en retour : ma santé, ma vie globale, morale et physique s’en trouvent renouvelées. Devant moi, il fera plus clair et je me sentirai consolidé, appuyé à rien de moins que la gloire (littéralement en hébreu : ce qui a du poids) de Dieu (v. 8). Je pourrai enfin vivre de ce que le prophète veut me signaler comme vital : sa proximité (v. 9) !